Cet état de fait est imputé aux élus locaux qui n'ont pas agi pour doter les cantines en personnel et moyens, mais aussi aux fournisseurs qui veulent revoir leurs contrats. Une trentaine de cantines scolaires éparses sur six communes de la wilaya de Biskra sont non opérationnelles, en dépit de la réglementation régissant ces lieux de restauration pour les enfants scolarisés et les subventions allouées par les autorités publiques, a révélé, mercredi dernier, Mohamed Louafi, directeur de l'éducation de Biskra, lors d'une séance de travail de l'APW portant sur l'évaluation de la rentrée scolaire. Estimant que la rentrée des classes 2017-2018 s'est globalement bien déroulée à Biskra, malgré un cafouillage au niveau du service des affectations des personnels pédagogiques et techniques, la levée de boucliers des syndicats du secteur dénonçant le mauvais accueil dont seraient victimes les fonctionnaires de tous bords à la DE, l'absence de moyens de transport pour les écoliers des zones reculées et le manque d'encadrement en surveillants généraux et adjoints d'éducation dans plusieurs établissements scolaires, le premier responsable du secteur de l'éducation à Biskra a expliqué que les cantines fermées pâtissaient de la conjonction de plusieurs éléments et faits pénalisants. Les présidents d'APC des 6 communes en question n'auraient pas agi pour doter les cantines scolaires de personnels et prendre toutes les mesures pour assurer leur bon fonctionnement dont la gestion leur revient, tandis que des fournisseurs et grossistes, invoquant la flambée des prix, auraient refusé de servir les denrées alimentaires pour inciter les pouvoirs publics à introduire des avenants dans les contrats. Interpellé par la situation, le wali, Ahmed Kerroum, a donné un ultimatum d'une semaine aux élus, aux fonctionnaires et aux responsables concernés pour l'épuration des situations et l'ouverture de toutes les cantines scolaires gardant portes closes aux nez des enfants. Il a aussi intimé l'ordre à la direction du commerce de prendre les dispositions légales contre les fournisseurs refusant de respecter les conventions commerciales et les termes de leurs contrats. A noter que faute de personnel qualifié, de moyens financiers conséquents et d'équipements homologués, la majorité des cantines scolaires en fonction continuent de servir de maigres repas froids aux enfants, constate-t-on.