De nouveaux établissements ont été livrés sans encadrement suffisant en personnel enseignant et administratif. Plusieurs établissements scolaires de la wilaya de Bouira ont été livrés cette année avec beaucoup d'insuffisances. Des enseignants, ainsi que des parents d'élèves, ont brandi, dès hier, au premier jour de la rentrée scolaire, la menace de grève. C'est le cas des parents d'élèves du lycée d'Ath Mansour, commune située à 50 km à l'est de Bouira, qui ont déploré l'absence de personnel et de commodités au niveau de cet établissement. La section syndicale du lycée a dénoncé l'attitude des responsables du secteur de l'éducation de la wilaya qui, pourtant, «sont au courant de cette situation qui perdure depuis l'ouverture du lycée en 2009». La rentrée scolaire a été perturbée hier au sein de cet établissement, apprend-on. La structure éducative est privée d'un directeur et d'un surveillant général, d'un économe ainsi que d'agents d'éducation. Ouvert il y a sept ans, les élèves scolarisés sont confrontés à l'absence de commodités et surtout d'équipements éducatifs. Le lycée est dépourvu d'une salle informatique et du matériel destiné aux travaux de laboratoire. Les élèves se trouvent parfois confrontés au problème récurrent des coupures de courant. «L'année passée, le lycée était privé d'un économe et d'agents d'éducation. Cette année, l'établissement est ouvert sans personnel administratif, dont le directeur», dénoncent des parents d'élèves, qui ont précisé que cette situation devenue récurrente n'a pas été sans conséquences sur le déroulement de la scolarité des élèves qui, faut-il le souligner, suivent leurs cours dans de mauvaises conditions. Cette situation s'est répercutée d'ailleurs sur les résultats scolaires. Le lycée d'Ath Mansour occupe les dernières places à l'examen du bac. Les enseignants, solidaires avec leurs élèves et leurs parents, menacent à leur tour de boycotter les cours si les responsables du secteur de l'éducation ne se penchent pas dans les prochains jours sur ce problème. Par ailleurs, de nouvelles structures éducatives, qui devaient être réceptionnées lors de cette rentrée scolaire à travers la wilaya sont toujours en chantier. Les autorités locales ont annoncé récemment, à l'occasion d'un conseil de wilaya consacré à la rentrée scolaire, que ces structures seront livrées progressivement. Une situation qui, sans nul doute, pénalisera et perturbera la scolarité des élèves, surtout dans la commune de Malla, où le taux d'avancement des travaux de réalisation d'un lycée ne dépasse pas les 80%. Cependant, les établissements scolaires que compte la wilaya de Bouira (716 établissements dont 540 écoles primaires, 125 CEM et 57 lycées) accusent des insuffisances. Des fournisseurs non payés Des parents ne cessent de manifester leur colère quant au peu de commodités mises à la disposition de leurs enfants concernant le chauffage, la restauration et les problèmes d'infiltration d'eau dans les classes. Un autre problème qui risque de perturber la scolarité des élèves cette année est l'insuffisance de personnel dans les cantines scolaires. D'ailleurs, des élus ayant pris part au dernier conseil de wilaya ont invité le wali à solutionner cet épineux problème lié au manque de travailleurs recrutés à titre contractuel au sein des cantines scolaires. La direction de l'action sociale (DAS) n'a pas procédé au renouvellement des contrats de ces agents recrutés dans le cadre du dispositif d'insertion des jeunes. A Aghbalou, commune de haute montagne, sise à l'est de Bouira, le maire a soulevé le retard mis par la direction de l'éducation pour le payement des fournisseurs de produits alimentaires des cantines scolaires. Ces derniers ont même menacé de cesser d'alimenter les cantines scolaires dès lors que les factures ne sont pas encore honorées par la direction de l'éducation. Le P/APC de la commune d'Aghbalou a indiqué que trois responsables d'écoles primaires ont avisé les autorités quant au problème soulevé par les fournisseurs et qui menacent de cesser d'alimenter les cantines en produits alimentaires. «Deux cantines scolaires ont été ouvertes aujourd'hui sur les onze que compte la commune. Le fournisseur de viande et de pain n'a pas alimenté ces cantines. Nous avons également constaté au premier jour l'absence des enseignants, surtout au niveau des écoles primaires», a déclaré le maire d'Aghbalou, en interpellant le wali de Bouira afin d'intervenir et de solutionner ce problème pour éviter des perturbations dans la scolarité des élèves.