Le dénommé A.A., ancien patriote et cité comme étant un trafiquant de stupéfiants à la frontière marocaine, a été jugé, hier, par le tribunal criminel d'Oran, aux côtés de B.S., son complice, qui transportait la marchandise prohibée. Ces deux mis en cause ont été condamnés à 15 ans de réclusion. D'un autre côté, N.W., neveu de A.A., en fuite, a écopé de la perpétuité par contumace. Les prévenus devaient répondre du grief de trafic de stupéfiants, importation, commercialisation, détention et transport de stupéfiants par bande organisée. Rappel des faits : mai 2016, agissant sur informations, les éléments sécuritaires intercepteront un véhicule de marque Hilux près de Beni Snouss. Le chauffeur et une autre personne se trouvant à bord de la voiture prendront la fuite, mais la fouille de ce véhicule suspect se soldera par la saisie de 380 kg de kif. Des recherches sont lancées et B.S. sera arrêté. Interrogé, il passera aux aveux en donnant le nom de A.A., le citant comme étant le mis en cause qui importe les stupéfiants du Maroc, de même qu'il donnera l'identité de N.W., neveu de cet ancien patriote. Arrêté, A.A. niera les accusations portées contre lui. La perquisition effectuée au niveau de son domicile permettra aux enquêteurs de saisir deux voitures, mais pas de drogue. A la barre du tribunal criminel, B.S. maintiendra ses accusations contre A.A. expliquant qu'il n'est pas à sa première opération. Des faits que rejettera en bloc A.A. tentant de miroiter son ancienne activité pour se disculper, expliquant que c'est lui qui a renseigné les gendarmes sur les trafiquants. Dans son réquisitoire, en demandant la peine maximale, le représentant du ministère public insistera sur le parcours de A.A., lui expliquant qu'il était censé défendre le pays. La défense de B.S. plaida les circonstances atténuantes alors que celle de A.A. demanda l'acquittement.