Des parents d'élèves dénoncent «des emplois du temps surchargés, de 8h à 17h30». La vacation complète au niveau des établissements scolaires du moyen et du secondaire et la double vacation au niveau des écoles primaires constituent le facteur perturbateur de l'année scolaire en cours. Des parents d'élèves dénoncent «des emplois du temps surchargés, de 8h à 17h30» et réclament le réaménagement des horaires, accordant un peu de temps de repos aux élèves. Cette situation est engendrée par le flux important d'élèves inscrits au niveau du moyen et du secondaire et concerne toutes les wilayas du pays ; conséquence inévitable de la hausse des naissances ces dernières années. La surcharge des classes n'offre aucune marge de manœuvre pour les directeurs des établissements pour la répartition des effectifs d'élèves avec le nombre suffisant des enseignants. «C'est un véritable casse-tête pour les directeurs, qui sont contraints de recourir à la vacation complète durant toute la semaine», souligne M. Belkhir, secrétaire national chargé de la communication à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). La limitation des recrutements du personnel enseignant et l'encadrement administratif a accentué la difficulté de la gestion de la surcharge. «En somme, résume l'Unpef, la crise financière a mis à nu la faiblesse de la politique de gestion et l'absence de vision prospective chez nos dirigeants.» L'Unpef considère que la situation est plus grave dans le primaire, notamment au niveau des établissements dans les communes déficitaires. «Les directeurs doivent faire face au manque de moyens humains, mais aussi matériels pour assurer le minimum d'hygiène et de sécurité», relève M. Belkhir. Il lance un appel pour la mise des établissements primaires sous la tutelle du ministère de l'Education nationale et non des communes «pour l'égalité des chances». C'est le même constat établi par le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), dont les bureaux de wilaya font écho des perturbations générées par la surcharge des classes, mais aussi de celles de l'emploi du temps. Pour le syndicat de Boualem Amoura, la surcharge des classes est certes accentuée par les effets de la crise, mais, elle démasque l'incohérence des programmes la répartition des matières notamment au niveau du secondaire. «Dans le moyen et le secondaire, les élèves sont soumis à nombre de matières secondaires, plusieurs fois par semaine. Nous ne cessons pas de plaider pour la spécialisation dans le secondaire, et le réaménagement des matières dans le moyen en accordant à l'élève le temps pour des matières de distraction.» Pour le Satef, la surcharge des classes risque de durer encore longtemps, d'où l'impératif d'ouvrir sérieusement le chantier de la réforme de l'enseignement secondaire et du baccalauréat. Nabil Ferguenis, représentant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), dénonce la programmation anarchique des matières, sans aucune considération pédagogique. «Le pire c'est de voir des directeurs d'établissement, sous la pression des élèves, programmer tamazight à la fin de la journée», dénonce-t-il. L'Association nationale des parents d'élèves estime que le taux d'échec au baccalauréat a pesé lourd sur la surcharge au niveau du secondaire. 60% des 400 000 recalés au baccalauréat sont réinscrits pour refaire la troisième année, ceci a donc impacté la répartition des sections pédagogiques et l'affectation des enseignants. Le taux d'échec aussi important au niveau des premières années moyenne et secondaire a engendré également des dysfonctionnements au niveau de l'emploi du temps, pense Khaled Ahmed, président de cette association.