Que représentent les associations de jeunes, quels sont leurs programmes réels, constituent-elles la société civile, où va leur argent, enfin celui de l'Etat ? Autant de questions qui taraudent l'esprit des citoyens dont les solutions à leurs préoccupations quotidiennes ne sont pas toujours perceptibles. Exerçant diverses activités, de manière bénévole officiellement, ces associations dont le nombre est difficilement calculable, se résument le plus souvent à des staffs très réduits. Quant aux jeunes, les adhérents, ils ne sont représentés dans la majorité des cas que par leurs noms dans des procès verbaux à peine dépoussiérés. Fougueuses, elles participent aux activités circonstancielles, ensuite, elles retombent dans la routine et l'apathie. Elles y sont poussées, sommes-nous tenté de dire, puisque les autorités leur font appel à l'occasion des fêtes nationales ou lors des événements locaux. Normal, pourrions-nous avancer, financées par les pouvoirs publics, ces organisations de masse sont assujetties aux desiderata et exigences des daïras et des communes. « Quelque part, on a besoin de nous, même si ce n'est pas toujours pour les objectifs assignés dans nos programmes », affirme le président d'une association, d'une région déshéritée. Un aveu qui fait frémir. Heureusement qu'il existe des associations dignes de ce nom, et celles-là, elles œuvrent, chacune dans son domaine, pour l'émancipation et le développement de leurs agglomérations.