L'Algérie est «prête» à aider et à partager avec l'UE son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. C'est la déclaration de Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, qui intervenait hier au lancement de la première session du dialogue de haut niveau Algérie-UE en matière de sécurité régionale. «L'expérience algérienne en matière de déradicalisation intéresse énormément les Européens. Ils ont besoin de voir comment nous avons procédé et nous sommes prêts à aider et à partager cette expérience», a-t-il déclaré à la presse, rapporté par l'APS. Selon le ministre, le dialogue stratégique Algérie-UE, lancé hier, est axé sur «la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», tout en affirmant que l'Algérie a mis en place «ce genre de mécanisme avec de nombreux grands pays». L'UE et l'Algérie, qui ont convenu de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, ont identifié, lors de cette première session du dialogue de haut niveau sur la sécurité régionale, trois grandes thématiques. Il s'agit de la lutte contre le terrorisme avec la problématique du retour des combattants étrangers, ensuite la déradicalisation et enfin la migration illégale, toujours selon le ministre. Il s'agit «d'échanger nos approches et nos expériences dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent et de réfléchir ensemble sur le meilleur moyen de gérer la problématique de la migration clandestine», a-t-il souligné. La première session de ce dialogue stratégique, a-t-il poursuivi, «nous a permis de définir le cadre dans lequel nous allons travailler, la façon de procéder, mais surtout d'identifier les champs d'action». Les travaux de la première session du dialogue de haut niveau Algérie-UE en matière de sécurité régionale se poursuivront au niveau des experts, et la deuxième session de ce dialogue aura lieu à Alger dans les six prochains mois.