Les bijoutiers affiliés au bureau local de la Fédération nationale des bijoutiers algériens (FNBA) ont tenu dernièrement une assemblée générale extraordinaire en vue de revenir sur la dernière décision des pouvoirs publics visant à régulariser la profession. «On a été destinataires d'une correspondance de la direction du commerce nous informant que dorénavant, on sera tenus de présenter des factures de tous nos achats. Les membres présents à cette AGE et après de longs débats ont laissé comprendre qu'ils n'étaient pas contre cette décision en demandant à ce qu'elle ne soit pas l'unique recours des pouvoirs centraux, qui tentent de régulariser la profession», a déclaré Jahid Saker, président du bureau de wilaya de la FNBA. Il jugera que cette décision risquerait d'être arbitraire, si elle ne venait pas à être accompagnée par d'autres actions et décisions. «Avant de nous imposer cette contrainte, l'Etat devrait d'abord nous assurer l'approvisionnement en matière première, ouvrir des comptoirs pour les produits finis, penser à assurer la formation des jeunes bijoutiers, arrêter l'importation sauvage qui mine la profession, lutter effectivement contre le marché parallèle et imposer plus de rigueur dans l'octroi des cartes d'artisans bijoutiers», rajoute M. Saker, en estimant que la profession vit déjà une crise qui ne peut être réglée par la seule imposition de la facturation. «Le problème est beaucoup plus complexe que ça et nécessite des décisions urgentes et courageuses de la part des pouvoirs publics», rajoute notre interlocuteur, avant de conclure : «Nous ne sommes pas contre la dernière décision relative à la facturation, mais l'ensemble des professionnels souhaite disposer de beaucoup plus de temps dans l'attente d'échos, que nous espérons favorables de la part des instances centrales quant aux revendications avancées par les bijoutiers».