Après l'échec des négociations avec la direction générale pour la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs, le Syndicat national de l'entreprise, le Caisse nationale du logement (Cnl), les travailleurs de la Caisse nationale du logement (CNL) observent depuis mardi dernier, deux journées de protestation à l'échelle nationale. Ce mouvement annoncé par un préavis et qui se veut conciliant, a été déclenché en substitution à la volonté des travailleurs de la CNL d'observer une grève illimitée, n'était la pondération qui a caractérisé la Fédération nationale des banques et assurances (Fnba). Afin d'informer la presse nationale des faits et du cours et résultats de ces deux journées, Mohamed Zoubiri, SG de la Fnba a tenu hier une conférence de presse à Alger au niveau de la Centrale syndicale Ugta, à laquelle est affiliée la fédération. Le licenciement «abusif» de Mohamed Boukezzoula, chargé d'études du bureau CNL de Mila et néanmoins syndicaliste, est l'élément «trop-plein» qui a déclenché ce mouvement protestataire; a informé Zoubiri. Le licenciement de cet élément, selon le syndicat, «n'intervient pas dans le cadre de l'exercice de ses activités syndicales, mais suite à une correspondance du wali de Mila qui dénonce, en sa qualité de représentant du gouvernement, le blocage constaté dans l'exécution du programme du président de la République» précise-t-on. Pour le DG de la CNL, ce licenciement est motivé pour «indiscipline, désobéissance et défaillance professionnelle caractérisée». Le SG Zoubiri n'a pas manqué de dénoncer le manque de «transparence» de la direction générale dans ses actions, notamment en ce qui concerne l'irrespect des diverses procédures de dialogue avec les travailleurs. En effet, fait-il remarquer, s'il y a «faute d'un employé, des procédures sont à respecter, comme l'envoi de questionnaires, les avertissements ou la commission de discipline.» Le chargé de l'organique du syndicat des travailleurs, Brahim Bendjedid, avait déjà précisé, lundi dernier, à la presse que le travailleur de la CNL de Mila a été licencié «sous le prétexte qu'il retardait un projet de logements programmé par la Présidence» et de regretter: «Ce n'est pas le premier cas. Les travailleurs de la CNL se sentent menacés et refusent désormais l'arbitraire...Celui qui dit non, fait l'objet de représailles.» Il y a lieu de préciser que «les travailleurs de la CNL attendent depuis un an et demi la concrétisation de leur plate-forme de revendications...ce, malgré un accord auquel ils sont parvenus avec la direction, il y a un an et demi.» Par ailleurs Zoubiri a dénoncé le maintien depuis plus de trois ans des contrats à durée déterminée (CDD), alors que les travailleurs ont un droit d'accès au contrat à durée indéterminée (CDI). Confiants, les syndicalistes attendent des résultats satisfaisants après une réunion avec Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, aujourd'hui en matinée.