L'anarchie est de retour dans plusieurs communes de la capitale, en raison d'un relâchement manifeste de la part des pouvoirs publics. A El Harrach, les marchands ont réoccupé tous les espaces qui ont été libérés il n'y a pas si longtemps, notamment aux abords du marché couvert de fruits et légumes et aux alentours du marché de poissons. Outre ces deux endroits, l'artère principale, qui mène du centre-ville à Boumaâti, est également envahie par les vendeurs illicites, rendant le déplacement des piétons pratiquement impossible. A partir du bureau de poste jusqu'au marché de Boumaâti, les trottoirs sont occupés par les étals de fortune installés par les marchands informels. A Mohammadia, les abords du centre commercial le Printemps sont toujours occupés par une foule de commerçants qui proposent à la vente des produits divers. Leurs étals, installés sur les trottoirs, gênent le déplacement des piétons qui viennent faire leurs achats au centre commercial. Autre point noir, la route longeant le marché Meissonnier, où l'on relève également une plus grande présence de marchands informels. Au marché Clauzel, la présence des vendeurs illégaux est devenue permanente. Le négoce se pratique beaucoup plus à l'extérieur du marché que dans son enceinte. Cette situation prévaut aussi dans la plupart des communes de la capitale, particulièrement à Bordj El Bahri, où une cité d'immeubles du nom de «Cosider» est littéralement assaillie par les étals des vendeurs de fruits et légumes. Même l'accès principal de la cité se trouve obstrué par les étals de fortune des marchands. En dépit des multiples requêtes adressées aux autorités locales et aux services de sécurité, rien n'a été fait. Les vendeurs illicites continuent de faire la pluie et le beau temps dans la cité. Le retour des commerçants informels est également remarqué dans les communes de Rouiba et de Réghaïa. A Bachdjerrah, ce sont des centaines de commerçants qui ont repris du service aux abords du marché de fruits et légumes. Le marché a été éradiqué par les services de sécurité. Quelques mois seulement ont suffi pour qu'il reprenne ses activités, au grand dam des résidents des immeubles. A Dergana, les étals des marchands illicites envahissent les moindres espaces communs aux immeubles. Les accès aux cages d'escalier sont totalement obstrués par la marchandise, dont une grande partie est stockée dans les espaces se trouvant à l'intérieur des immeubles. Les autorités locales ont réalisé un marché couvert comptant plusieurs locaux, qui ne sont paradoxalement pas attribués. En attendant que ces locaux soient affectés, les habitants de Dergana devront supporter encore l'anarchie créée par ce marché tentaculaire. Plusieurs opérations d'éradication ont été menées par le passé, mais les marchands informels finissent toujours par revenir.