- Commerce informel : L'anarchie est de retour En raison d'un relâchement manifeste de la part des pouvoirs publics, le commerce informel est de retour dans bien des endroits de la capitale. Les multiples opérations d'éradication des marchés informels n'ont apparemment servi à rien. A El Harrach, les marchands ont réoccupé tous les espaces qui ont été libérés il n'y a pas si longtemps, notamment aux abords du marché couvert de fruits et légumes et aux alentours du marché de poissons. Outre ces deux endroits, l'artère principale qui mène du centre-ville à Boumâati est également envahie par les vendeurs illicites, rendant le déplacement des piétons pratiquement impossible. A la rue Larbi Ben M'hidi, le nombre de vendeurs à la sauvette s'est multiplié. Les piétons trouvent, dans certaines portions de trottoirs, à peine de petits espaces pour se frayer un chemin. A la place des Martyrs, les espaces communs sont de nouveau squattés. Les vendeurs informels se sont réapproprié les moindres espaces vacants. Autre point noir, la route longeant le marché Meissonnier, où l'on relève également une plus grande présence de vendeurs informels. Au marché Réda Houhou (ex-Clauzel), la présence des vendeurs illégaux est devenue permanente. Le négoce se pratique beaucoup plus à l'extérieur du marché que dans son enceinte. Cette situation prévaut aussi dans la plupart des communes de la capitale, particulièrement à Bordj El Bahri, Rouiba, Réghaïa, Mohammadia et particulièrement Dergana, où les vendeurs informels ont pignon sur rue. Ils ont élu domicile durablement dans les artères de la ville, obstruant même l'accès aux immeubles. - Cité des 1046 logements, (Douéra) : Dégradation et absence d'entretien Une multitude de problèmes altèrent le cadre de vie des locataires de la cité des 1046 Logements AADL de Douéra. «Nous attirons l'attention des responsables de l'AADL sur l'état de dégradation de notre cité et sur la nécessité et l'urgence d'une prise en charge», tempêtent les résidants. «Nous nous acquittons régulièrement des charges locatives, y compris celles ayant trait à l'entretien des immeubles de la cité et des dépendances. Néanmoins, les services de l'AADL n'ont pris aucune mesure pour répondre à nos réclamations, qui relèvent pourtant de leur ressort», ajoutent-ils. Les locataires de la cité déplorent, entre autres, l'absence d'éclairage public dans les espaces attenants à la cité et les pannes répétitives des ascenseurs qui ne fonctionnent que rarement. Par ailleurs, et d'après les locataires, la dégradation de la cité est due en grande partie à l'absence d'agents d'entretien. Cette situation s'est répercutée négativement sur leur cadre de vie, qui se dégrade au fil des jours.