L'expérience marseillaise en matière de conception et de réalisation de ville nouvelle devrait profiter à l'Algérie et tout particulièrement aux villes de Sidi Abdellah, Boughzoul et Bouinan. Cette entente entre le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole s'est concrétisée, hier, au siège du ministère à Alger, par la signature d'un accord-cadre de coopération. Il est ainsi convenu entre les parties contractantes de soutenir les actions de structuration du programme des technopoles algériennes et d'échanger les expériences respectives en matière de montage et structuration de technopoles comme l'aménagement immobilier. La cérémonie de signature qui s'est tenue en présence du ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, ainsi que du vice-président du Sénat français et maire de Marseille, Claude Gaudin, s'est déroulée sous les applaudissements d'une forte délégation française composée de quelques élus, mais également de 50 chefs d'entreprises françaises publiques et privées. A leur égard, Chérif Rahmani n'a pas manqué de souligner que les portes étaient grandes ouvertes pour faciliter le travail de coopération et permettre ainsi à l'investissement étranger d'évoluer sur de bonnes bases. « Les parties contractantes s'engagent à favoriser chacune pour sa part, selon leurs compétences et responsabilités respectives, le montage d'actions de partenariat dans l'intérêt mutuel avec tous les acteurs de nature publique ou privée ayant la volonté de développer les échanges entre les deux structures », dispose l'article 4 de la convention-cadre. Claude Gaudin s'est dit enthousiaste quant à la coopération mais insuffle à cette convention une âme de réconciliation en annonçant qu'il s'agit là d'un geste diplomatique fort puisque « c'est un service que nous rendons à la France ». Fort d'un million d'euros et qui devront aller directement au bénéfice de la construction des technopoles sans exempter les deux parties à trouver des sources de financement extérieures à l'effet de mener à bien les actions résultant de la convention. L'accord, d'une durée de vie de deux années reconductibles, sera suivi par un comité de pilotage qui se réunira au moins une fois par an en présence des autorités consulaires respectives.