Dans la commune de Frikat (Drâa El Mizan, au sud de Tizi Ouzou) l'eau est gratuite. Les foyers de cette commune de quelque 12000 habitants reçoivent le précieux liquide sans paiement de redevances. C'est l'Assemblée populaire communale qui gère la distribution de l'eau bien que l'Algérienne des eaux dispose d'une agence commerciale à Drâa El Mizan. Un élu local, membre de l'exécutif communal, déclare : «C'est l'APC qui est chargée d'accorder les demandes de branchement. L'ADE n'a pas procédé à la pose des compteurs depuis la mise en service du réseau en 2008.» En dépit de la gratuité de l'eau, les habitants, notamment ceux de Agouni N'Ali, sont mécontents. Amar témoigne : «Ici à Frikat, c'est comme le Far West. Il y a le maire sortant qui abuse de son autorité. Les villageois subissent ses actes d'autorité. J'ai personnellement fait des demandes de branchement en 2016 et en 2017, et je n'ai pas eu de suites. Nous ne comprenons pas son attitude et en ce qui me concerne, il m'a aussi créé des problèmes pour me délivrer un permis de construire, me forçant à signer une déclaration sur l'honneur qu'il a lui-même rédigée.» Des membres de comités de village sont indignés par l'attitude du premier responsable communal, qui centralise tout à son niveau et qui décide selon son humeur, a tonné Amar, qui rappelle que disposer de l'eau est un droit constitutionnel. A Frikat, l'eau peut couler dans les robinets, pour peu que l'on soit dans les grâces de l'autorité communale. «L'eau est disponible dans le réseau d'AEP à Bouighzer, l'agence de l'ADE réceptionne les demandes de branchement et c'est le P/APC qui décide d'accorder ces demandes ou pas», dénonce un citoyen de Agouni n'Ali.