Il est âgé de 27 ans. Il a le secret des couleurs et des tons. Il maîtrise avec un doigté sans pareil les ciseaux. Il travaille depuis plus de douze ans dans cet univers « magique » de la coiffure. Il n'est autre que Farid Djabrane, un coloriste de nationalité algérienne. Bien qu'établi en Algérie depuis une année seulement, sa clientèle féminine est des plus importantes et fidèles. Son parcours, dit-il, est des plus banals. C'est par hasard qu'il a rejoint un salon de coiffure dans la capitale tunisienne en tant qu'apprenti. Etant attentif pendant que le coiffeur du salon s'occupait de ses clients, il décide de se familiariser davantage avec ce métier. Ainsi, il s'inscrit dans une école spécialisée pour suivre une formation accélérée d'une année. Il se rend compte que la passion occupe une place de choix. Une fois le diplôme en poche, il transitera durant dix ans dans plusieurs salons de coiffure et hôtels. Farid Djabrane avoue qu'il a appris plusieurs techniques performantes avec un coiffeur syrien. Ce dernier le sollicite pour travailler avec lui, et il accepte instinctivement. Mieux encore, son acolyte lui demande de le suivre en Algérie pour travailler dans son propre salon de coiffure. Un salon de coiffure pour femmes L'oriental, situé dans un quartier résidentiel de la capitale. « Depuis que je suis à Alger, je ne cesse de me perfectionner puisque après la couleur, j'excelle dans le maquillage, les tatous et les extensions de cheveux ». Farid avoue que la clientèle féminine algérienne est exigeante et près des dernières techniques qui se pratiquent dans le monde. A la question de savoir pourquoi il aime rendre la femme belle à travers une couleur vive, une coupe fashion ou encore un maquillage éclatant, il révèle qu'il est amoureux de la coloration. « J'aime bien mélanger les teintes pour arriver à un produit final des plus satisfaisants. Je détiens un secret que je compte bien préserver. » Le coloriste affirme avoir une préférence pour les produits Schwarzkopf qui donnent une couleur naturelle. Quant à la couleur qu'il préfère, notre jeune coiffeur avoue qu'il affectionne le marron glacé, rehaussé de mèches platines car « c'est une couleur tendance et sexy à la fois ». Soucieux de transmettre son savoir à la nouvelle vague de jeunes coiffeurs(es) en herbe, Farid Djabrane dispense, une mois par semaine, à savoir le dimanche, des cours de soutien et de perfectionnement à l'école privée de coiffure et d'esthétique Main d'or. Une école privée – non loin de la rue Hassiba Ben Bouali à Alger – qui fait ses preuves depuis six ans. Entre son travail au salon et ses cours à l'école, Farid Djebrane espère trouver du temps pour se perfectionner. Comme quoi, l'art d'apprendre n'a pas de limite... ni de frontière.