A l'instar d'autres villes du pays, Sidi Bel Abbès aura été l'une des principales villes d'adoption de Amar Rouaï (une décennie). En témoignent les multiples messages de sympathie depuis hier après-midi sur les réseaux sociaux. Les sportifs locaux ont été très peinés d'apprendre son décès à Sidi Bel Abbès, la ville où il est resté de 1965 à 1974 et qui a vu naître ses enfants. Feu Amar Rouaï demeurera à jamais dans leur cœur, au même titre que ses camarades de combat et dignes ambassadeurs de la glorieuse équipe du FLN 1958/1962, à l'image des Bekhloufi, Zouba, des regrettés Boumezrag et A. Soukhane, et d'autres de leur génération qui ont laissé à Sidi Bel Abbès de beaux souvenirs footballistiques et su garder de solides liens amicaux à ce jour, tous incorporés, après l'indépendance, par l'icône locale et nationale, feu le docteur Hassani Abdelkader, ex-président de l'USMBA. Pour les besoins de la brève parenthèse, feu Rouaï a d'abord joué, dès 1965, puis drivé le club où il s'illustra en tant que grand formateur dans les années 1965/1974. Il fut derrière l'éclosion du vivier local, à l'image des Amar, Salhi, Mehded, Sennour, Lahmar, El Khaldi, aux côtés des Fellah, Lacarne, Khelladi et Soudani. Feu Amar Rouaï a marqué l'histoire du football belabbésien par la consolidation d'un jeu académique et attractif, suscitant l'admiration des puristes. Un style de jeu qu'il a su inculquer à toute une génération de footballeurs avec qui il lia une solide amitié après son retrait de la scène footballistique. Avec ses amis de l'équipe du FLN, il fut derrière la création à Sidi Bel Abbès d'une équipe de jeunes, intégrée au sein de la Fondation du FLN. En 2004, la ville de Sidi Bel Abbès a tenu à lui rendre un vibrant hommage par l'organisation d'une mémorable journée de reconnaissance, au cours de laquelle il fut consacré «Citoyen d'honneur». Une distinction qui l'avait beaucoup ému, et ce, en présence de ses amis de la glorieuse équipe du FLN.