Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al Jubeir, a affirmé que son pays ne resterait pas «les bras croisés» face à la politique «agressive» de l'Iran, lors d'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire hier. Les tensions se sont exacerbées ces derniers mois entre l'Arabie Saoudite sunnite et l'Iran chiite, les deux poids lourds rivaux du Moyen-Orient qui s'opposent sur plusieurs conflits dans la région, dont les guerres au Yémen et en Syrie, ainsi que sur le dossier libanais. «L'Arabie Saoudite ne restera pas les bras croisés face aux agressions de l'Iran et n'épargnera aucun effort pour défendre sa sécurité nationale et protéger son peuple», a dit le ministre saoudien. De son côté, le chef de la diplomatie de Bahreïn, pays allié de l'Arabie Saoudite, s'en est également pris à l'Iran et aux mouvements qui lui sont alliés. L'Iran possède «des bras dans la région», a affirmé cheikh Khaled Ben Ahmad Al Khalifa. «Le plus important bras de l'Iran dans la région en ce moment est le Hezbollah terroriste», a-t-il ajouté en faisant référence au mouvement libanais. «La République libanaise (...) est sous le contrôle total de ce parti terroriste», a poursuivi le ministre bahreïni. L'Arabie Saoudite a réclamé cette réunion de la Ligue arabe pour discuter «des moyens de contrer les interventions iraniennes dans les pays arabes et ses atteintes à la sécurité et à la paix». L'Iran dément être à l'origine des troubles dans la région, pointant au contraire du doigt son rival saoudien.