Le 8e Festival international du cinéma d'Alger (Fica) a été ouvert, vendredi soir à Alger, par le projection du documentaire Jean Ziegler, l'optimisme de la volonté en hommage au parcours de ce militant qui a embrassé la lutte contre la faim dans le monde. Réalisé par le cinéaste suisse Nicolas Wadimoff, ce documentaire, d'une dure de 92mn, suit le voyage de Jean Ziegler à Cuba au lendemain de son rapprochement avec les Etats-Unis, et où il renoue avec les idées révolutionnaires de Che Guevara qu'il avait rencontré au début de son parcours de militant. Considérant la faim et la malnutrition comme «principale cause de mortalité dans le monde», Jean Ziegler est nommé rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation (des populations) du Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies. Dans cette instance onusienne, où le réalisateur l'a suivi, il lutte contre l'appauvrissement des pays par le rachat des dettes et œuvre pour la formation d'un front africain uni pour cette cause. Dans ce documentaire, le militant raconte également sa rencontre avec Che Guevara qui lui avait demandé de lutter contre le capitalisme depuis la Suisse le «cerveau du monstre capitaliste» où il s'était engagé en politique et en diplomatie. La vision du militant est également confronté dans le film à la conscience politique de la jeune génération cubaine et aux grandes difficultés sociales imposées par des années de blocus qu'il explore au fil des rencontres. Cette cérémonie d'ouverture s'est déroulée à la salle El Mougar, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et de représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. Ce 8e Fica, journées dédiées au film engagé, qui se poursuit jusqu'au 8 décembre à la salle El Mougar, compte 18 œuvres en compétition : 9 documentaires et 9 longs métrages de fiction, en plus de l'introduction d'une nouvelle section dédiée au court métrage qui verra la projection de six productions. Les films algériens En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui, Nous n'étions pas des héros, de Nasredine Guenifi et Tes cheveux démêlés cachent une guerre de 7 ans, de Fatima Sissani sont en compétition avec des œuvres comme Molenbeek, génération radicale (Belgique), Ciel rouge (France), Maman colonel (Congo) ou encore Kemityu Cheikh Anta (Sénégal).