En juillet dernier, à Aïn Bessem, une dentiste a été cambriolée chez elle, pendant son absence. Le butin du vol par effraction se chiffre, selon la cellule de presse de la police, à 25 millions de centimes et un lot de bijoux énoncé comme suit : 5 chaînes en métal jaune (en l'absence de preuve, la police préfère l'emploi de ce qualificatif à celui de précieux), 3 paires de boucles d'oreilles, une caméra vidéo, 3 bagues et un bracelet. La plainte avait été déposée à la police de Aïn Bessem en juillet par l'époux de la victime (H. L., 49 ans). L'enquête ouverte à ce sujet se met en marche en s'appuyant sur les efforts déployés par les éléments de la police scientifique qui, juste après le cambriolage, se sont rendus sur les lieux. En observant la pièce, ils remarquent que le malfaiteur a pénétré par la fenêtre dont il a brisé la vitre. Ce faisant, il s'est coupé la main et la police relève des traces de sang et des empreintes. De retour au commissariat, les éléments vont travailler sur ces deux échantillons prélevés sur la vitre brisée en collaboration avec le laboratoire de la police à Châteauneuf (Alger).Une comparaison des résultats avec les renseignements détenus au niveau du fichier établi par la police de Aïn Bessem permet de découvrir l'auteur de ce vol. Il s'agit d'un récidiviste bien connu des services de sûreté, M. I. , 26 ans. Quand la police vient frapper chez lui pour l'arrêter au motif que l'on sait, le truand ne comprend pas. Présenté devant le juge d'instruction, il passe aux aveux. Il raconte comment il a coulé deux mois avec les 25 millions volés dans un hôtel 4 étoiles à Boumerdès. Néanmoins dès qu'il aborde la question des bijoux, l'embarras du voleur se fait ressentir. Il ne semble plus savoir où il les a cachés. Selon l'hypothèse, le jeune cambrioleur pourrait les avoir donnés en dot à sa jeune épouse. L'enquête pourrait s'orienter vers cette piste. Le cambrioleur a été mis sous les verrous.