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Education : Les échecs s'accumulent
En maths, français et sciences, l'Algérie à la traîne
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2017

Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) a classé l'Algérie en bas du tableau en ce qui concerne les maths, les sciences et le français, tous paliers confondus. Décryptage.
«Aussi absurde que cela puisse paraître, j'ai inscrit ma fille à des cours particuliers dès le primaire. Ses notes étaient catastrophiques.
Elle avait du mal à suivre en classe. Je me suis dit que la meilleure solution pour rattraper son retard était qu'elle ait un professeur rien que pour elle», raconte Samira, une mère de 43 ans. Même si payer les services d'un enseignant particulier pour sa fille lui revenait très cher, elle a quand même décidé de faire appel à lui. «De manière générale, c'est à partir du collègue que certains parents inscrivent leurs enfants à des cours particuliers. Moi, j'ai préféré devancer les lacunes qui pourraient s'installer d'ici là. Il est vrai que c'est un sacré budget, mais je préfère que ma fille acquiert les bases dès le primaire».
Grâce à ces cours, Samira avoue que sa fille suit mieux en classe. «Ma fille est assez timide et réservée. Elle avait du mal à dire à son enseignante devant toute la classe qu'elle n'avait pas compris. Du coup, les lacunes se sont accumulées. Cependant, elle avait plus de facilité à s'exprimer avec son prof à la maison. Elle ne ressentait pas la pression de la classe», constate-t-elle.
Aujourd'hui, la fille de Samira est en 2e année au collègue. Son rythme est le même. Cours en classe et à la maison. Trois professeurs se succèdent toute la semaine à la maison : mathématiques, science et physique. «Il est vrai que la première année du moyen était compliquée pour elle, notamment en math. Aujourd'hui, ses notes remontent peu à peu. Son niveau se stabilise», conclut-elle.

Primaire
La fille de Samira n'est pas un cas à part. Nombreux sont les parents qui prennent l'initiative d'inscrire leurs enfants à des cours particuliers, jugeant que c'est le meilleur moyen pour eux d'avoir le niveau.
Ce qui n'est pas forcément le cas. Pour Bachir Hakem, enseignant, «c'est à l'enseignant de faire aimer la matière qu'il enseigne à l'élève pour le pousser à suivre les cours en classe et non pas obliger les parents à lui faire faire des cours particuliers s'il ne comprend pas les cours qui lui sont dispensés à l'école.»
Aujourd'hui encore, ils sont nombreux à ne pas avoir le niveau dans de nombreuses matières. Un constat confirmé par une enquête menée par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) entre 2012 et 2015 qui a révélé que 61% des élèves de 15 ans n'ont pas le niveau en mathématiques, en sciences et en lecture. Ces résultats n'étonnent pas Bachir Hakem, enseignant et membre du CLA.
Il confirme le fait que le retard commence dès le primaire, où l'élève doit apprendre à bien lire et calculer. «Alors que les exercices doivent être une application des cours étudiés en classe, de nos jours l'élève, habitué au parcœurisme, apprend par cœur certains exercices et les applique, ce qui n'est pas normal.»
Mais, finalement, pourquoi l'élève cumule plus de lacunes dans ces matières spécifiquement ? Pour Meziane Meriane, président du Snapest, les maths et les sciences sont des matières qui nécessitent de l'intelligence. Selon lui, l'élève doit être préparé depuis l'école primaire jusqu'à la terminale avec un contrôle qui va éveiller son intelligence.
Lacunes
«Concernant le français, étant donné que ce n'est pas notre langue maternelle, on doit utiliser la méthode syllabique au lieu de la méthode globale utilisée aujourd'hui», ajoute-il. Mais finalement, ces lacunes ne sont pas dues à la surcharge des classes ? Là encore, les avis sont mitigés.
Certains, à l'image de Meziane Meriane, estiment qu'il est impossible pour un enseignant de mener à bien sa mission. «Comment peut-on évaluer l'élève et remédier à ses lacunes avec une classe qui compte parfois plus de 50 enfants ?» s'interroge-t-il. Selon lui, il y a suffisamment d'infrastructures pour alléger les classes mais il n'y a pas suffisamment de postes budgétaires pour arriver à avoir 25 élèves par classe comme stipulé dans la réformes du système éducatif.
D'autres, à l'image de l'activiste Kamel Nouari, estiment que «les lacunes des élèves viennent de celles des enseignants». Selon lui, peu importe le nombre d'élèves par classe, «si l'enseignant est compétent, il saura tenir sa classe et encadrer ses élèves».
Alors que le Programme international pour le suivi des acquis des élèves a classé l'Algérie à la 70e place, Meziane Meriane estime qu'il est urgent de tenir compte de ces recommandations, comme par exemple revoir les coefficients de ces matières pour encourager les élèves à travailler les maths, la physique et les sciences. Une proposition défendue par le CLA également. Bachir Hakem explique : «Le CLA avait suggéré un tronc commun en 1re AS, où tous les coefficients seraient égaux pour le passage en 2e AS.»
Afin de remédier à tous ces problèmes, Meziane Meriane estime qu'il faut passer à un autre cap. «Il faut avoir le courage de réformer afin de ne plus cumuler les échecs», conclut-il. Côté ministère, Nouria Benghabrit, la ministre de l'Education nationale, a élaboré un plan d'action qui cible tout le secteur afin d'améliorer le niveau des acteurs de l'éducation.
«Elle a également décidé de ne pas participer au Pisa 2018 et attendre celui de 2021 afin de prendre le temps de bien former et évaluer ses équipes durant les trois ans à venir», confie Kamel Nouari.


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