Deux établissements secondaires, Ezzahaoui et Kanoun Bey, et un centre de soins, implantés au centre-ville de la commune de Dar El Beïda, se trouvent à proximité d'un dépôt de produits biochimiques appartenant à la firme Biopharm aménagé, depuis quelques années, à la place de l'ancien Souk El Fellah. Cet état de fait a été relevé par le président de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger (Upewa) qui a profité, hier lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'association, sise rue Yahia Benaïche (ex-Valentin), à Alger-Centre, de la commémoration du 48e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre 1948), pour rappeler les droits des élèves et revenir sur ce qu'il qualifie d'« atteintes à ces mêmes droits ». Selon Salah Ameryahia, président de l'Upewa, une réunion a été organisée, au début du mois en cours, par la coordination de Dar El Beïda de cette association des parents d'élèves, afin de débattre des « désagréments » que représente cette structure industrielle sur les élèves de ces deux CEM. L'Apc, le gérant du dépôt et la direction de la santé et de la population (DSP), invités à la réunion, ont brillé, selon le conférencier, par leur absence. « Un PV de réunion a été établi et adressé aux directions de la wilaya pour demander la délocalisation du dépôt », a-t-il ajouté. Salah Ameryahia a qualifié, par ailleurs, d'« atteinte à l'honneur des mineurs » les informations rendues publiques relatives à la consommation de drogues dans les établissements scolaires de la capitale notamment. Selon lui, plusieurs organismes ont avancé, à tort et à travers, des chiffres contradictoires. « A ma connaissance, indique M. Ameryahia, aucun cas d'élève appréhendé dans son établissement en possession de drogues n'a été signalé aux services de la police, puisque ce fait constitue un délit. » « Personnellement, j'ai assisté à des conseils de discipline où des élèves ont été renvoyés par la direction de l'établissement sans prendre la peine d'informer au préalable ni la police ni les parents des concernés, encore moins le psychologue de l'école. Je demande une enquête », a-t-il déclaré. Le président de l'Upewa a qualifié aussi d'« aventure dangereuse », les dernières déclarations du ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, de se décharger de l'enseignement technique au profit du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle. L'orateur justifie cette prise de position par rapport aux « expériences passées ». M. Ameryahia a cité, dans la foulée, le cas de l'ouverture des technicums à la place des lycées d'enseignement technique (qui viennent d'être supprimés) ainsi que l'instauration du bac professionnel, une option abandonnée au bout de deux ans. La lecture que fait l'association de cette « réforme » se résume en ce qui suit : « La remise en cause de façon permanente de l'enseignent technique et technologique participe à la disqualification de l'Algérie dans la maîtrise des technologies modernes. »