Le mouvement de contestation déclenché suite «aux erreurs commises par les services du cadastre» dans la commune de Afir ne faiblit pas. Hier, plus de 250 personnes ont observé un sit-in devant le siège de l'APC et le bureau local du cadastre, pour «exiger la révision des plans cadastraux établis jusque-là au niveau de la commune». «Cadastre à Afir = source de doute, conflits et fautes dues au non-respect de la loi», ont-ils écrit sur une banderole. Les manifestants affirment que 50% des terrains de la région sont classés «inconnus», alors que leurs propriétaires et exploitants sont connus de tous depuis des lustres. «Les services du cadastre ont fait un travail bâclé, générant des litiges entre plusieurs familles. Au lieu de sortir sur le terrain, ils se sont contentés d'images satellitaires et des levés topographiques pour identifier et délimiter les lots des uns et des autres. Ils ont déjà parachevé le travail au niveau de 13 sections et il leur reste encore 5 sections. Cependant, non seulement ils refusent de suspendre l'opération d'établissement des actes des lots cadastrés, mais ils continuent à piétiner la réglementation en vigueur, notamment le décret 76/62 du 25 mars 1976 relatif au cadastre», dira Arab Mahfoud, un des représentants des contestataires. Selon lui, les responsables du cadastre leur ont promis une chose avant de faire son contraire. «La semaine dernière, un des responsables du cadastre au niveau de notre commune nous a promis d'effectuer des sorties sur le terrain et d'associer 2 ou 3 habitants de chaque village, ainsi que les propriétaires des terrains et leurs voisins pour éviter qu'il y ait des erreurs au niveau des cinq sections restantes. Mais il n'a pas tenu ses engagements et continue dans l'improvisation et à recevoir des gens dans son bureau au chef-lieu communal», dénonce-t-il. Nos tentatives pour joindre les responsables de la direction du cadastre afin d'obtenir leurs réponse et explications sont restées vaines.