Des centaines de personnes ont battu le pavé hier, dans la ville de Tizi Ouzou, pour répondre à l'appel lancé par les initiateurs de la traditionnelle marche du MAK à l'occasion de Yennayer. Ainsi, comme chaque année, le MAK fête le premier jour de l'an amazigh par une manifestation de terrain. La marche s'est ébranlée devant le portail principal du campus Hasnaoua de l'université Mouloud Mammeri, pour se diriger vers la montée du stade de 1er Novembre. Les manifestants scandaient, entre autres, des slogans hostiles aux décideurs comme «Pouvoir assassin», en reprenant en chœur les chansons de l'artiste Oulehlou. Au fur et à mesure que la procession avançait, d'autres personnes rejoignaient la marche. Les marcheurs brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire les slogans du MAK comme «Pour l'indépendance de la Kabylie». Dans la foule, nous avons remarqué la présence d'étudiants, d'animateurs associatifs et de militants de la cause berbère comme Arezki Aït Larbi, détenu des événements d'avril 1980. Le drapeau amazigh et celui du MAK ont été également mis en avant, tout comme les portraits de Ferhat Mhenni et ceux du chantre de la chanson kabyle, Matoub Lounès, qui ont été déployés par les participants à la manifestation. Celle-ci s'est poursuivie, dans un climat pacifique, jusqu'au 1er rond-point de la ville des Genêts où les marcheurs ont marqué une halte. Et ce, avant de continuer leur action jusqu'à la placette de l'ancienne mairie, actuel musée de la ville. La foule s'est dispersée dans le calme et sans le moindre incident.