La production d'huile d'olive dans la wilaya pourrait être contrariée par les longues périodes de sécheresse qui ont été enregistrées et les feux de forêt. La quantité d'huile d'olive produite et enregistrée au 16 janvier 2018 a donné un rendement de 18,23 litres à l'hectare, ce qui correspond à 90 391,57 hectolitres, soit environ 16 millions de litres. Or, les prévisions pour cette campagne 2017/2018 sont estimées à plus de 18 millions de litres, soit un rendement par hectare de 17,99 litres et 20,02 litres par quintal. La tendance vire, pour le moment donc, à la baisse par rapport à l'année passée où on a tablé sur 21 millions de litres. A ce jour, également, les agriculteurs ont récolté pas moins de 34 755,38 hectares de superficie sur les 50 022,13 ha qui sont en production et sur un total de 57 439,09 ha. Ce qui offre une récolte de 626 322,46 quintaux d'olives dont 49 5918,9 quintaux ont été triturés. Pour l'olive de table, 670 quintaux ont été récoltés dans la même période, dépassant ainsi les prévisions de production de cette variété, qui sont de 430 quintaux. Ainsi, selon les responsables de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, «on s'achemine vers une légère baisse de la production, due essentiellement aux variations climatiques, où de longues périodes de sécheresse ont été enregistrées et les feux de forêt destructeurs de l'été dernier qui ont décimé des centaines d'arbres fruitiers, dont des oliviers». En termes d'investissements, aucune opération n'a été enregistrée à l'actif de la DSA afin de booster la production à travers l'extension des superficies agricoles et la plantation de nouveaux arbres. Car la politique d'austérité appliquée par le gouvernement a obligé les responsables centraux à revoir le budget à la baisse. Au niveau de la DSA, on apprend pourtant que «les opérations initiées les années précédentes ont été achevées, dont l'extension de la surface agricole et la plantation, notamment, de plants d'oliviers». Dans le domaine de l'oléiculture, la DSA a enregistré la création d'une seule huilerie moderne dans le cadre du Fonds national de développement de l'investissement agricole (FNDIA). L'année passée, le rapport de la DSA a mentionné que pas moins de 309 huileries, dont 49 financées dans le cadre des fonds d'aide aux agriculteurs, sont en service, avec une capacité théorique de transformation de 2 136 q/h. Lors de sa visite dans la wilaya, la semaine dernière, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a n'apporté dans sa valise qu'une somme d'argent pour «financer des projets d'électrification des périmètres agricoles et l'ouverture de pistes agricoles à travers la wilaya de Béjaïa». Par ailleurs, le ministre, qui était attendu sur le sujet, n'a soufflé aucun mot sur les projets aquacoles qui rencontrent une opposition de la part les défenseurs de la création de la zone marine protégée. Il s'est contenté d'exprimer son insatisfaction sur la productivité agricole dans une wilaya à fort potentiel.