La doublure du Souk Toute activité a vocation à être imitée. Mais imiter ne serait-il pas trahir ? Un peu comme pour les traductions. Cependant, les imitations n'étant ni une science exacte, ni un art mineur, elles ne produisent souvent que de tristes copies. Il en est ainsi de tous les métiers et de toutes les vocations. Rien ne vaut l'original ; surtout lorsque ce dernier est à la portée d'une bonne paire de jambes. Le marché de Aïn Sefra étant à Mostaganem ce que « la Bastille » est à Oran, il fallait s'attendre à ce qu'il soit singé. En plus déglingué, si c'est possible, ça fait plus authentique. Alors que l'original commençait à prendre de l'altitude, avec certains carrés qui n'ont rien à envier à ceux du marché couvert, certains vendeurs s'en iront ériger des succursales sur tous les espaces environnants. Les transformant en un véritable capharnaüm où s'échangent tous les rebuts de la maison mère, à des prix qui frôlent parfois l'indécence. Quant à la qualité,… Impressions : Une ville de rêves À Mostaganem, on n'a aucun mérite à rêver. Son nom même « mesk-el-ghanaïm » y incite. L'azur de son ciel et le bleu turquoise de sa mer vous y accroche. Et si vous résistez et que vienne le soir, le coucher du soleil qui enflamme l'horizon vous achèvera ! La prouesse, à Mostaganem, est plus de sortir du rêve que d'y entrer ! Mais malheureusement, les choses ne sont jamais comme on voudrait qu'elles soient, surtout les petites d'entre elles. En effet, comme du côté de chez tout un chacun, les rêves sont toujours chahutés par les petites misères quotidiennes, par les mesquineries de nos semblables sur lesquelles nous trébuchons continuellement et surtout par la morosité d'une actualité désespérément contrariante. Comme John Locke, ce philosophe anglais du XVIIème siècle, précurseur de Montesquieu, il nous faut avoir présent à l'esprit que le fondement de toute liberté n'est autre que la recherche du bonheur, un bonheur simple et authentique. Si cette vérité échappe à nombre de nos contemporains c'est parce qu'ils ouvrent trop les yeux. A Mostaganem, il suffit de les fermer pour avoir la sensation de côtoyer ce bonheur. Mais comme le doute est une vertu que j'aime cultiver, je n'inviterai personne à plonger tête la première avant de vérifier qu'il y a de l'eau ! Depuis le temps qu'il n'a pas plu…. Internet : L'ère de la « e-gouvernance » Grâce au programme de la « e-gouvernance » toutes les communes de la wilaya de Mostaganem seront reliées à un réseau téléphonique souterrain en fibre optique. Il s'agit d'une opération pilote qui est lancée pour la première fois en Algérie. Ce projet n'aura été possible sans un concours de circonstances exceptionnel. Il y a plus d'une année, le ministre des Postes et des nouvelles Technologies de la Communication, qui possède de solides et fidèles amitiés dans le milieu artistique de Mostaganem, venait effectuer une visite de travail en compagnie de Brahim Ouared, le PDG d'Algérie Poste. C'est au cours de la soirée organisée en leur honneur que Boudjemaa Haïchour et Brahim Ouared feront part de ce projet à l'assistance. C'est alors que le PDG d'Algérie Poste, actuellement emprisonné à la maison d'arrêt d'El Harrach, s'engagera à offrir la totalité de la fibre optique, à charge à la wilaya d'assurer l'ouverture des canaux. Une fois réunis les 7,8 milliards de Cts nécessaires à l'opération, les travaux seront entamés. Une première tranche sera livrée d'ici le mois de février 2007, soit dans moins de 3 mois. Les deux autres tranches devraient suivre à un rythme aussi soutenu. Une fois l'opération terminée, elle fera de Mostaganem et de ses 32 communes le premier réseau en fibre optique du pays. Il en sera fini des ruptures intempestives du téléphone, occasionnées surtout par des voleurs patentés que personne n'arrive à interpeller. Les internautes de toute la région pourront également disposer d'un débit inespéré. De quoi faire des envieux à travers toute l'Algérie ! Abdelouhab Mokhbi, Boussayar, Samira M.