Après le décès d'un homme la semaine écoulée au CHU de Sétif des suites d'une grippe sévère, une sorte de psychose s'est emparée de la population pour en faire un sujet de discussion au moindre cas signalé. Le dernier en date a été celui d'une femme enceinte évacuée de l'EHS Benhacine Rachid vers l'hôpital Bouzidi. De quoi alimenter les interprétations et donner libre cours aux rumeurs qui fusaient dans tous les sens, sauf dans le bon, surtout que la femme a un lien de parenté avec la victime du virus H1N1. Pour tenter de comprendre cette affaire, nous avons contacté la direction dudit hôpital où la femme en question a séjourné pendant 24 heures. «C'est vrai, il y a un lien de parenté entre cette femme et la victime décédée la semaine dernière, mais il ne s'agit aucunement de contamination. En effet, la femme présentait des symptômes respiratoires, nous l'avons admise au service réanimation, non pas pour l'hospitaliser, mais parce que c'est le seul service qui dispose d'une salle d'isolement. Pour la prendre correctement en charge, nous avons envoyé à son chevet une équipe multidisciplinaire, composée d'un pneumologue, d'un infectiologue et d'un épidémiologiste. Mais la femme a quitté l'hôpital après un séjour de 24 heures en se portant bien», nous affirme Dr B.Abdelbaki. Et pour parer à d'éventuels cas de grippe, la DSP a, selon notre interlocuteur, prévu des salles d'isolement et des moyens de protection des malades et des personnels médical et paramédical. «Nous avons également installé une cellule de veille, composée de médecins spécialistes (infectiologues, pneumologues, réanimateurs, épidémiologistes et des généralistes) en sus d'une équipe paramédicale, pour faire appel à eux à tout moment, y compris durant les weekends», rassure-t-il.