Soixante-neuf foyers de fièvre catarrhale, une maladie qui affecte le bétail, et particulièrement les moutons, ont été enregistrés ces derniers temps dans les Ziban, a confirmé F. Lahlali, chef des services vétérinaires à la DSA de la wilaya de Biskra. La plupart des bêtes atteintes par cette affection, également appelée maladie de la langue bleue et courante dans le bassin méditerranéen, se concentre à l'ouest de la wilaya, principalement dans les zones pastorales du triangle Besbes-Chaâïba-Lioua et ce, juste après le retour des troupeaux de la grande transhumance estivale du Tell vers les chemins de parcours des zones arides. Sur les quelque 900 000 têtes de bétail que compte le cheptel de la région des Ziban, cette épizootie aurait touché 300 moutons. Un chiffre qui semble avoir explosé ces derniers temps quand on sait qu'au début du mois de septembre déjà, des bergers inquiets ont manifesté leur mécontentement devant la pénurie de vaccins et autres traitements adéquats. Les éleveurs comme les maquignons craignent en effet que si cette épidémie devait durer encore jusqu'à l'Aid, les pertes financières de la filière seraient incalculables. Ce chiffre officiel cacherait-il une réalité de terrain bien plus importante d'autant que certains bergers ne déclarent pas, dit-on, tous les moutons atteints de cette maladie, de peur de voir leurs troupeaux mis en quarantaine ? Pour F. Lahlali, les services vétérinaires se veulent avant tout vigilants. Notre interlocuteur affirme que toutes les mesures ont été prises pour juguler cette épizootie, disant : « Nous avons mis en branle l'énorme dispositif et les moyens de la lutte antiacridienne pour venir à bout du moucheron vecteur de la fièvre catarrhale. » Trois phases de démoustication ont été achevées, ajoutera-t-il. Les fortes chaleurs et l'humidité que connaissent progressivement les Ziban du fait de la modification de son microclimat, favorisent le pullulement des agents pathogènes.« Nous pensons, conclut-il, que les moustiques ne survivront pas à la baisse des températures et que la maladie ne passera pas l'hiver. » En attendant, on peut continuer à consommer la viande des bêtes même atteintes ; F. Lahlali est catégorique, elle ne présente aucun danger pour l'homme.