Moins performant aussi bien à domicile qu'à l'extérieur, le onze sétifien, qui n'a plus le choix, se dit décidé à relever la tête et à mettre fin à la série des contre- performances. A commencer à Béchar, là où il n'est pas donné au premier venu de damer le pion à une JSS intraitable. Mais les statistiques ne plaident pas en faveur des Sétifiens qui n'ont pas goûté aux délices de la victoire durant les six dernières sorties (toutes compétitions confondues). Pis encore, les partenaires de Djahnit n'ont pas, ces derniers temps, marqué le moindre but à l'extérieur (USMBA, USMH, JSS (en coupe) et USB. Avec un tel indice, l'inefficacité colle à la peau des Ententistes même en dehors de leurs bases où ils disposent pourtant de plus d'espace. Avec zéro but en 360 minutes de jeu, le mutisme de l'attaque est à la fois inquiétant et troublant. D'autant que le syndrome des «ratages» perdure depuis le début de l'exercice. Et dire que certains attaquants sétifiens ne manquent pas d'expérience. En place depuis plus de deux mois, Benchikha qui n'a toujours pas trouvé l'antidote au mal qui ronge l'Aigle noir, est bousculé par le temps et un calendrier pas clément. La pression des résultats a sans doute accentué les difficultés des Noir et Blanc qui devront cette fois se transcender pour forcer les verrous de l'adversaire ayant livré une grande bataille vendredi. Le facteur récupération est un élément important à ce stade de la compétition. En dépit des aléas du déplacement, les Sétifiens se présenteront avec une bien meilleure fraîcheur physique. Benchikha, qui a visionné le choc JSS-USMA, a sans doute décortiqué la manière de faire de la formation phare du Sud, pas facile du tout à faire craquer. Avec un jeu difficile à lire, la JSS cède le ballon mais peut faire mal à tout moment de la partie, notamment dans le temps additionnel. Cela dit, le champion sortant se déplacera sans son capitaine parti à Riyad où il a fait son entrée officielle avec Ennasr. Benchikha ne dispose pas de mille et une solutions pour compenser ce départ. L'absence de Djabou ne passera pas inaperçue à Béchar où manqueront à l'appel les Ibouziden, Zeghba, Saad, Aiboud et Sidhoum. Ces forfaits et d'autres problèmes empoisonnent la vie du coach qui est dans l'obligation de composer avec ces aléas. L'histoire des réserves formulées à l'encontre du joueur de l'US Biskra, Mebarki, alimente en outre la chronique. Le n° 1 ententiste, Hacen Hamar, n'y va pas par quatre chemins : «Les cas de Mebarki et Hadji sont clairs comme de l'eau de roche. Libérés par la commission des litiges, les deux joueurs qui ont été incorporés lors du dernier USB-ESS ne sont plus qualifiés à Biskra, point barre.»