Ouvert il y a à peine deux années, l'hôpital de Didouche Mourad, d'une capacité d'accueil de 240 lits et doté de services hospitalo-universitaires, notamment en gynéco- obstétrique, donne déjà des signes d'essoufflement. Des signes qui se traduisent, affirme le personnel médical exerçant au sein de cette structure, par une absence quasi totale d'un plateau technique à même de répondre convenablement aux besoins les plus élémentaires en matière de prise en charge des malades. L'hôpital en question ne dispose toujours pas, en effet, comme le rapporte son personnel, d'une banque du sang, d'un appareil d'échographie, ou encore d'un scanner, avec tout ce que cela induit comme dépenses pour les patients. Les malades qui y sont admis sont obligés, par ailleurs, de se tourner vers le privé pour effectuer la plupart des analyses. Les médecins affirment, d'autre part, n'avoir pas perçu certaines de leurs indemnités, comme les primes de garde, depuis près d'une année. Une situation qui prête à beaucoup d'interrogations, d'autant plus que cet ex-hôpital militaire régional, rétrocédé en 2007 au secteur public de la santé, devait contribuer au renforcement du CHU Dr Benbadis, saturé et ployant sous la pression du flux des malades de toute la wilaya et même des wilayas limitrophes, admis quotidiennement dans ses services. Il devait également permettre à la population locale de pouvoir bénéficier des soins spécialisés sans avoir à se déplacer à Constantine.