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Le prédicateur Ali Aya s'invite dans le conflit
Reçu par la ministre Benghabrit
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2018

Ali Aya, imam de la Grande Mosquée d'Alger, ancienne figure du FIS dissous, s'est rendu hier au siège du ministère de l'Education nationale, reçu par Mme Benghabrit, se posant en «médiateur» entre elle et le Cnapeste.
Absurde. C'est un imam et prédicateur cathodique au passé sulfureux qui veut s'ériger en médiateur dans un conflit social opposant le ministère de l'Education nationale au Cnapeste. Le nommé Ali Aya, imam de la Grande Mosquée d'Alger, ancienne figure du FIS dissous, s'est rendu hier au siège du ministère de l'Education.
Il a été reçu par la ministre Nouria Benghabrit pendant plus de deux heures, se posant en «médiateur» entre elle et le Cnapeste, qui conduit un mouvement de grève qui a paralysé une partie des écoles du pays. Au sortir de l'audience, il a fait une déclaration à la presse où il indique qu'il a «demandé à la ministre de recevoir le syndicat» et qu'il allait «appeler à la suspension de la grève». Impensable. Fait inédit dans les annales des conflits sociaux.
L'imam Ali Aya, connu pour ses opinions islamistes radicales et ses fatwas chargées de haine et d'intolérance, se donne ainsi une autorité qui n'est pas sienne. Ce n'est ni son rôle ni sa fonction. Ce faisant, le prédicateur cherche à se donner un pouvoir, à se rendre incontournable dans les médiations sociales et politiques. Un procédé pernicieux.
Le recevoir, comme l'a fait la ministre de l'Education, c'est lui reconnaître cette autorité de fait. C'est lui concéder un territoire d'action. Et lequel ! Une concession politique à forte charge symbolique pour un courant dont le haut fait d'armes était la destruction des écoles. Nouria Benghabrit, qui depuis sa nomination au ministère de l'Education nationale ne cesse de subir les foudres des milieux islamistes, a-t-elle été piégée avec cette visite d'un autre genre ?
Probablement. Ne pas le recevoir, elle court le risque d'ouvrir un autre front et s'exposer au feu des fatwas. D'autant qu'au sein du pouvoir, existe une tendance qui pactise ouvertement avec l'islamisme dans sa frange salafiste. Une collusion historique qui, dans un passé non lointain, a conduit le pays droit dans l'horreur.
Mais elle aurait dû être ferme et ne discuter qu'avec ceux qui ont vocation à le faire. Quitte à faire face ensuite à la bourrasque des fous de Dieu. Et elle ne sera pas seule. Parce que cela risque de faire «jurisprudence» et voir à l'avenir des prédicateurs se substituer aux institutions de l'Etat et aux corps intermédiaires et contraindre la République à abandonner ses territoires.
Céder à leur chantage revient à proclamer le recul de l'Etat. C'est jouer avec le diable. Ce qu'ils n'ont pas pu arracher hier par la violence massive, ils l'obtiennent aisément aujourd'hui. D'évidence, l'ancien enseignant de l'école coranique de Ouargla a remporté une victoire symbolique en s'invitant au ministère de l'Education et se proclamant porteur d'une «initiative» pour résoudre le conflit social. Même si le ministère a tenté de minimiser la portée.
Choqué par cette séquence qui confirme la régression inféconde, l'intellectuel Kamel Daoud a vertement réagi. «Le dénommé Ali Aya en négociateur entre Benghabrit et les grévistes : petit pas pour cet homme, grand pas pour la talibanisation du pays et le califat algérien. Les courtiers de cette religion prennent le pouvoir, à petits pas, se posent en médiateurs, en sources de légitimité, en puissance publique, en propriétaires de l'islam, en censeurs et ordonnateurs, en inquisition médiatique.
On leur délègue aujourd'hui la fonction de négociateurs et on leur reconnaît de facto un pouvoir dangereux, car au nom du ciel incontestable… Des milliers d'Algériens sont morts durant les années 1990, mais pas le FIS, ni ses ambitions ni ceux qui négocient avec lui depuis presque trois décennies», a-t-il tempêté.


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