Le congrès de l'UGTA qui devait se tenir le 24 janvier au siège de l'Union de wilaya à Oum El Bouaghi s'est tenu, contre toute attente, à Aïn Beida, le 4 février, en présence d'un émissaire dépêché par la centrale syndicale. Pourquoi ce transfert du congrès qui devait regrouper les membres du conseil de wilaya, des chefs des bureaux des unions locales et les membres représentant les entreprises affiliées à l'UGTA ? Dans un communiqué, dont El Watan détient une copie, les syndicalistes se disent marginalisés et en appellent au premier secrétaire du syndicat pour faire la lumière sur des pratiques qui n'honorent pas l'UGTA. Ils ne comprennent pas pourquoi le regroupement des congressistes a eu lieu à Aïn Beida, alors qu'il devait se faire à Oum El Bouaghi. Est-ce parce que les cadres du syndicat voulaient transmettre leurs doléances à M. Ladjabi, le représentant du premier secrétaire de l'UGTA, ou est-ce que les organisateurs entendaient faire cavalier seul? Il y a d'autres questions que se posent les syndicalistes. Ainsi, ils dénoncent leur exclusion des préparatifs du congrès. Plus que cela, ils dénoncent le cumul de fonctions de certains responsables du syndicat, ce qui est contraire au règlement intérieur. Pour ces griefs et pour d'autres encore, les cadres de l'UGTA, qui sont au nombre de trente, exigent que soit ouverte une enquête sur cette pratique peu orthodoxe. Les protestataires comptent aller plus loin en saisissant les instances judiciaires dans le cas où leur appel ne sera pas entendu.