Un danger réel provenant d'un affaissement du sol guette les élèves. Les élèves de l'école primaire Haleth Akli sont de manière inattendue doublement sanctionnés. A l'intérieur, ils viennent d'être dérangés en pleine période de compositions du deuxième trimestre par le bruit et autres nuisances engendrés par les travaux récemment lancés par une entreprise privée engagée par l'Apc de Bachdjerrah pour la réalisation de six salles de cours : trois au rez-de-chaussée et trois autres au premier niveau. A l'extérieur, ils sont exposés à un danger réel provenant d'un affaissement du sol d'un passage très fréquenté aussi bien par eux que par leurs parents qui les accompagnent. Le passage, précisons-le, est situé entre l'école et l'oued dont le lit draine sans répit des eaux usées à ciel ouvert. Pour de plus amples informations, une virée effectuée aux alentours de l'établissement a été nécessaire afin de relever des incohérences préjudiciables. A travers le portail, une partie de la cour, espace assez familier de jeux et de récréation, a été soustraite aux élèves. Une barrière en tôles a été dressée pour délimiter l'espace réservé au chantier. Entre-temps, les travailleurs de l'entreprise engagée ont procédé à la démolition des anciennes salles de classe en préfabriqué, qui étaient jusque-là opérationnelles. D'après un parent d'élève, la direction de l'établissement a opté pour la double vacation et confectionné un nouvel emploi du temps concernant les élèves de la deuxième et troisième années primaires dont les salles de classe sont vouées à la démolition. «C'est du jamais vu. Nous sommes contraints de ramener nos enfants scolarisés dans cette école, le mardi après-midi et le samedi. Certains élèves sortent à17h30. On a touché abusivement au temps de repos des élèves. On a également chamboulé le temps de repos de toute la famille ainsi que ses habitudes. Nous ne sommes pas contre la construction de nouvelles classes, mais ce n'est pas le moment de l'entreprendre. A cet effet, une requête accompagnée d'une pétition sera incessamment envoyée au ministère de l'Education. Photos à l'appui, nous avons alerté tous les concernés à travers les réseaux sociaux», a déclaré ce parent avec dépit. Attiré par le sujet, un bambin a donné libre cours à son expression pleine d'innocence : «Machi hak alihoum. Messounna wakt erraha. Wektach nelâabou ?» (C'est injuste de leur part. Ils ont touché à notre temps de repos. Quand allons-nous jouer ?). Juste à l'extérieur de l'école, le passage susmentionné menace de s'effondrer totalement d'un moment à l'autre. Une partie du passage s'est effondrée peu après l'éclatement d'une canalisation survenu jeudi passé vers 10h15. Présentement, la partie restante du même passage présente toutefois une fissure en longueur très visible. Pour les spécialistes en étude de sol, cette fissure est le signe indéniable d'un affaissement périlleux aussi bien pour les ribambelles d'écoliers que pour leurs accompagnateurs. Au lieu d'intervenir conformément aux normes requises, l'Apc s'est limitée à envoyer quelques agents. Ils ont enfoncé des barres de fer dans la cavité formée par l'affaissement avant de couvrir le trou béant avec du sable. A noter que cette intervention a eu lieu deux semaines avant l'effondrement partiel. «C'est du mépris exprimé envers le quartier et ses habitant», a observé un riverain. Toutefois, un spécialiste en études de sol a accepté de présenter quelques solutions simples et possibles. «Ce que vous voyez, c'est du rafistolage. Le risque d'effondrement est toujours présent. Or, pour stabiliser le sol et respecter les normes, un mur de soutènement muni de barbacanes pour l'écoulement des eaux est nécessaire. On peut aussi intervenir par le battage des palplanches, sortes de poutrelles qui s'emboîtent pour former une cloison susceptible d'épauler un ouvrage», a-t-il indiqué.