Les élèves de l'école primaire Sabri Lakhdar de la Plaine Ouest encourent un risque certain de contamination aux maladies à transmission hydrique (MTH). En effet, l'environnement direct de la cantine qui assure les repas de pas moins de 313 potaches est pratiquement inondé par les eaux usées dont la source est un égout éclaté, avons-nous constaté sur place. Les odeurs pestilentielles empestent la cuisine de l'école tout autant que l'atmosphère de toute la cantine. Novices dans le traitement des cas similaires, les éléments du 3e secteur urbain n'ont pas pu remédier à ce problème qui a été déclenché au lendemain d'une opération de désherbage. Ceux de l'Office national d'assainissement (ONA) non plus, puisqu'ils sont venus constater les dégâts et repartir. Lors de la cérémonie de l'installation de l'Assemblée populaire communale (APC) de la ville de Annaba, au lendemain des élections locales, le wali, M. Salamani Mohamed, a insisté sur la prise en charge sérieuse des écoles relevant de la compétence de la mairie de Annaba. Il a même imposé au maire la désignation d'un élu dont la mission principale est la prise en charge des écoles primaires. «Je ne veux plus entendre parler des problèmes des écoles primaires à Annaba. Un élu doit être affecté exclusivement à ce secteur. Le maire est chargé de l'application de cet ordre», avait martelé Mohamed Salamani devant une assistance nombreuse de citoyens. Loin s'en faut. Ni Kamel Boulahia, l'élu désigné, encore moins le maire Farid Merabet, obnubilé par sa candidature aux prochaines élections sénatoriales, n'ont honoré l'engagement du wali de Annaba devant la population locale. La responsabilité du chef de l'exécutif est totale dans le choix des hommes, désignés pour prendre en charge les problèmes des écoles primaires de la wilaya de Annaba. «Mlle Yahi, la directrice de l'école, a frappé à toutes les portes, en vain. Il y a un risque latent de contamination aux MTH à la cantine de l'école Sabri Lakhdar. Si par malheur nos enfants sont atteints, la responsabilité des autorités locales est entière», préviennent les parents des élèves.