En l'absence de cuisiniers qualifiés, la préparation des repas est confiée à des femmes de ménage. La direction de l'éducation va-t-elle mettre à profit les vacances d'hiver pour apporter les retouches nécessaires aux cantines scolaires en vue d'en améliorer les prestations et les élargir à d'autres élèves qui en sont exclus ? La question mérite d'être posée au regard des insuffisances caractérisant ce segment du secteur de l'éducation. Les élus de l'assemblée populaire de wilaya (APW), réunis en session ordinaire, avaient passé en revue, avec moult détails, la situation des cantines scolaires, relevant qu' «un nombre d'élèves des écoles primaires ne bénéficient pas encore de repas faute de structures de restauration, tandis que d'autres se contentent de repas froids qu'ils prennent dans la cour et les salles de classe, en l'absence de conditions d'hygiène». Préjudiciable à la santé des élèves, cette situation concerne surtout les écoles de la commune de Annaba où la préparation des repas, en l'absence de cuisiniers qualifiés, est confiée le plus souvent à des femmes de ménages ou à des employées du filet social. Le déficit en personnel dans certaines cantines scolaires est un autre problème comme il est constaté, à titre d'exemple, dans l'école Fatma N'Soumer où deux employées assurent, à elles seules, la préparation et la distribution des repas. Outre cela, les repas ne sont pas consistants et ne traduisent aucunement les subventions accordées dans ce cadre aussi bien par le ministère de l'Education que la wilaya et les communes. Les élus de l'APW ont constaté, par ailleurs, que certaines cantines, nouvellement réceptionnées, ne sont pas encore opérationnelles. C'est le cas de celles des écoles de Beni M'haffeur et Cheikh Bouamama. «L'équipement des cantines scolaires est un autre problème qui doit être pris en charge», ont estimé les élus de l'APW, tout en soulignant la disponibilité des moyens financiers pour le faire. La création de cantines centrales qui auront pour mission de distribuer des repas chauds, tout comme le recrutement de cuisiniers qualifiés, ont été recommandés par les élus de l'APW, qui préconisent une augmentation du prix de revient des repas, lequel pourra atteindre les 40 dinars au lieu des 32,11 dinars actuels. A noter que 208 écoles disposent de cantines offrant des repas à quelque 49 000 élèves sur un total de 56 803 repartis à travers les cinq daïras de la wilaya. Ces cantines emploient 422 travailleurs dont 80 permanents, 333 relevant du filet social et 9 retraités. Le secteur de l'éducation compte 333 établissements, tous paliers confondus, comptabilisant un effectif global de 123 319 potaches.