La JS Kabylie, seule formation de l'élite à ne pas avoir connu le purgatoire en 40 ans en Ligue 1, est plus que jamais sous une menace imminente d'une relégation historique. Jamais, au grand jamais, de mémoire de tous les amoureux du club, la JSK n'a été aussi sérieusement menacée de relégation. Il est vrai que lors de cette dernière décennie, la JSK a plus souvent joué pour le maintien que pour le titre, mais au vu de la situation actuelle, la menace cette saison est plus persistante, notamment après la défaite concédée, vendredi dernier, au stade Lavigerie d'El Harrach face à l'USMH (0-2), contre un concurrent direct dans la lutte pour le maintien. Le niveau de jeu de la JSK, les prestations de ses joueurs, les soucis dans lesquels se débat le club depuis quelques mois, en passant par le programme démentiel qui l'attend lors des huit matchs restants de la saison sont autant d'ingrédients qui ne prêtent guère à l'optimisme. Face à l'USMH, les joueurs de la JSK avaient vraisemblablement la tête ailleurs après toute la polémique du match des quarts de finale de la coupe d'Algérie face à l'USM Blida, mais aussi cette non-qualification du coach Youcef Bouzidi qui ne s'est pas déplacé à El Harrach. Mais de l'avis du coach adjoint, cela ne justifie nullement la prestation des joueurs face à l'USMH. «Je reconnais qu'on a préparé ce match dans de mauvaises conditions, où le groupe a été perturbé par la polémique sur le match de coupe, sans oublier cette absence du coach en chef, Youcef Bouzidi, qui a eu un effet négatif sur le mental des joueurs», a estimé Salem Gaci. «Le rendement des joueurs a été loin de nos attentes. Ils étaient vraiment à côté, alors qu'il fallait réagir et confirmer le succès face à l'USMBA», regrette le technicien, qui s'attend à une fin de saison délicate. Et à voir le calendrier de la JSK, il n'y a pas de quoi être rassuré, au moment où l'équipe est appelée à engranger au moins 16 points en huit matchs pour assurer son maintien. En effet, les Canaris affronteront des équipes en course pour le podium, pour ne pas dire le titre, à l'image du CSC, du MCO, du MCA, de l'USMA et de l'ESS d'un côté, mais aussi des concurrents directs dans la lutte pour le maintien, comme le CRB et l'USB. C'est dire le danger réel qui guette une JSK plus que jamais menacée de connaître le purgatoire, après 40 ans en Ligue 1.