Le directeur des industries militaires au ministère de la Défense nationale, le général-major Rachid Chouaki, a annoncé, mardi à l'Assemblée populaire nationale (APN), l'élaboration d'une étude pour la création de sociétés mécaniques locales produisant des composants et pièces de moteurs de véhicules en Algérie. Les efforts du secteur de l'industrie militaire sont focalisés actuellement sur la fabrication des composants de moteurs en tant qu'axe essentiel de l'assemblage des véhicules industriels, a déclaré M. Chouaki lors d'une journée parlementaire sur l'industrie militaire en Algérie, organisée sous le thème «Réalité et perspectives», au siège de l'APN, en présence des cadres du ministère de la Défense nationale et du président de l'APN, Saïd Bouhadja. Le même responsable a fait état, dans ce sens, de «l'élaboration en cours d'une étude approfondie, relative à la création de sociétés mécaniques produisant des composants de moteurs», affirmant que l'intégration est «un axe stratégique» dans l'industrie mécanique. Concernant le taux d'intégration enregistré par le secteur de l'industrie militaire dans le montage des véhicules, le général-major Rachid Chouaki a indiqué que pour les usines de montage des véhicules et des bus militaires, l'ensemble des moteurs utilisés sont fabriqués au complexe Oued Hmimine à Constantine, outre la fabrication des moteurs de tracteurs et d'engins de travaux publics, ajoutant que 25 000 moteurs lourds de marque Mercedes-Benz seront fabriqués en 2019. S'agissant du renforcement et de l'élargissement des réseaux de la sous-traitance, le représentant du ministère de la Défense nationale a estimé que cela dépend des petites et moyennes entreprises (PME), annonçant des discussions en cours, dans ce cadre, entre le secteur de l'industrie militaire et certains opérateurs locaux. Soulignant que les industries militaires sont partie intégrante du tissu industriel national, M. Chouaki a rappelé que l'intégration du secteur de l'industrie militaire dans le tissu industriel national a débuté en 2012 à travers des partenariats entre les entreprises militaires économiques et des entreprises nationales. «Nous avons veillé à l'activation de partenariats avec des entreprises nationales, à l'image de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel Abbès et bien d'autres, en plus des partenariats conclus avec des partenaires étrangers», a-t-il ajouté. Par ces partenariats, les industries militaires sont venues renforcer le pôle industriel national, «très grand et considérable, mais qui nécessite un développement», a-t-il indiqué. Affirmant que le développement du partenariat avec le secteur industriel national a empêché la fermeture de plusieurs usines depuis 2012, le même responsable a mis en avant la réouverture d'usines fermées, à l'instar de l'usine de fabrication de chaussures à Bou Sâada, remise en service grâce à un partenariat entre le secteur industriel militaire et le secteur industriel civil.