La FAF et l'Union des associations de football arabe (UAFA), dont une délégation est en visite à Alger depuis mardi, en présence des présidents de l'USM Alger, Hakim Serrar, et celui de l'ES Sétif, Hacène Hamar, ont signé hier matin, au siège de la FAF à Dély Ibrahim, la convention de participation de l'Algérie à la prochaine édition de la Coupe arabe des clubs, qui débutera en août. Ainsi, et après toute la polémique entourant le choix porté par l'UAFA sur l'USMA et l'ESS, alors que la FAF avait désigné l'USM Bel Abbès, cette visite de deux jours de la délégation de l'UAFA était l'occasion d'aplanir les différends. C'est en tout cas ce que nous a déclaré hier Talal Hassan Omer Al Sheïkh, conseiller du président de cette instance et directeur de la Coupe arabe des clubs : «Il n'y a jamais eu de différend. Il y a des points de vue différents, et c'est tout à fait naturel. C'est d'ailleurs pour cela qu'on a privilégié un contact direct, d'où ces rencontres durant deux jours à Alger, où on a expliqué les motivations de notre choix. On a abordé le sujet de cette coupe dans sa nouvelle formule à 32 équipes et un système de compétition à élimination directe (aller et retour). On a d'ailleurs expliqué la manière avec laquelle l'UAFA a procédé au choix des équipes participantes de chaque pays. Un choix qui s'est fait de la même manière pour toutes les fédérations arabes. On a échangé nos points de vue. Il a été donc décidé que l'USMA et l'ESS représenteront l'Algérie». 6 Millions de Dollars pour le gagnant et une éventuelle qualification au Mondial des clubs «La convention a été signée ce matin», explique le représentant de l'UAFA qui annonce l'éventuelle participation d'un troisième club algérien : «On étudiera cette éventualité à la clôture de la liste des clubs participants, du fait que l'Algérie est l'un des ténors du football arabe. Plusieurs clubs ont gagné le trophée. Donc pour l'éventuel troisième participant, on décidera en étroite collaboration avec la FAF .» Abordant la compétition en elle-même, le directeur de la Coupe arabe annonce une prime record de 6 millions de dollars pour le vainqueur. «Les récompenses sont les plus conséquentes comparativement à ce qui se fait au niveau de nos deux continents (Afrique et Asie). On a réservé une prime de 6 millions de dollars (environ 100 milliards de centimes) pour le vainqueur. Notre objectif est de prouver qu'en tant que pays arabes, on est capables de monter la plus grande compétition au niveau régional et même continental, et de concurrencer même les autres compétitions mondiales». Et de justifier : «On cherche à monter la plus grande compétition sur le plan technique. Ce n'est pas fortuit qu'on décide de grosses primes qui aideront aussi bien les clubs que les fédérations de leur pays, puisque ces dernières toucheront 10% de la prime que recevront leurs représentants durant ce tournoi.» Interrogé sur le risque de chevauchement de la Coupe arabe avec les autres compétitions internationales (CAN, Ligues des champions d'Afrique et d'Asie, Coupe d'Asie, etc.), le représentant de l'UAFA rasure : «Il n'y aura pas de chevauchement. Je pense qu'on a fini par trouver le calendrier idoine, qui ne chevauchera ni avec les compétitions de la CAF ou de la Confédération asiatique, ni même avec les dates FIFA.» Avant de conclure, le directeur de la Coupe arabe annonce des pourparlers pour la reconnaissance de l'UAFA et de ses compétitions par les instances sportives mondiales. Il confiera à ce propos : «L'UAFA et la Coupe arabe seront connues et reconnues. Le président de la FIFA a rencontré le président de l'UAFA. Infantino a même séjourné en Arabie Saoudite durant dix jours et à deux reprises. Il y a une grande concertation et on travaille désormais pour que le champion de la Coupe arabe participe directement à la Coupe du monde des clubs de la FIFA. Les négociations sont en cours, et pour obtenir ce privilège, on doit prouver qu'on peut organiser une compétition relevée aussi bien sur le plan organisationnel que technique, d'où l'intérêt de faire participer les meilleurs clubs arabes», conclut Talal Hassan Omer Al Sheïkh.