Le plus important de ces contrats est celui qui a été paraphé par la société de projet SPP ou Solar Power Plant 1 et la Banque extérieure d'Algérie, chef de file du consortium qui doit financer le projet, consortium qui se compose de la BEA, du CPA et de la BNA. Le contrat d'achat et de vente d'électricité a été signé entre la SPP1 et Sonatrach qui sera l'acheteur de l'électricité qui sera produite au prix d'environ 3 DA le KW. Le contrat relatif à la construction de la centrale (EPC) et le contrat de maintenance ont été signés entre le partenaire du projet la société espagnole Abener Energia et la société Power Solar Plant 1, la joint-venture composée de Abener, NEAL et la BEA. Abener avait remporté le projet au mois de mai dernier. Elle détient 66% du capital en association avec NEAL qui en possède 20% et le groupe privé SIM et en association avec la BEA qui en détient 14%. Le capital serait de 80 millions de dollars. NEAL créée en 2002 est une SPA possédée par Sonatrach et Sonelgaz avec 45% chacune et le groupe privé SIM avec 10%. Il faut rappeler qu'après l'appel à manifestation d'intérêt qui a eu lieu en 2004, 12 cahiers des charges ont été retirés au mois de juin 2005. Abener a remporté le projet grâce à un meilleur prix de cession du KWh proposé, 3,122 DA contre 3,244 DA pour COBRA, une autre société espagnole. La centrale de 150 MW avec 30 MW pour le solaire qui sera réalisée sous la forme BOO (Built Operate Owner) serait le premier projet au monde de par sa configuration et sa taille, selon le PDG de NEAL, Tewfik Hasni. Autre particularité, le financement se fera par les moyens locaux, ce qui évitera le risque de change. L'investissement total pour le projet serait de 315,8 millions d'euros, dont 256,5 millions d'euros pour la construction de la centrale qui disposera, entre autres, de 224 collecteurs solaires pour un délai de réalisation de 33 mois. Le taux de crédit appliqué par les banques algériennes est très avantageux pour ce projet, puisqu'il est de 3,75%. Le financement couvrira 80% du coût du projet, les 20% restants doivent être mobilisés par les associés. Le projet a aussi bénéficié d'avantages fiscaux comme les exonérations pour une durée de 5 ans. D'autres projets du même type sont programmés pour être réalisés à El Meghaier, Naâma et Hassi R'mel. Des projets qui devront mobiliser environ 2,9 milliards de dollars dont 2,1 de la part des partenaires étrangers, selon le PDG de NEAL. Pour le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, présent à la cérémonie, « un investisseur étranger qui a mis près de 54 millions de dollars en apport à un projet dans notre pays permet de sécuriser d'autres investisseurs demain en Algérie ». « Nous nous préparons dès maintenant pour que dans 20 ou 30 ans nos enfants aient une alternative énergétique à même de satisfaire tous leurs besoins, que ce soit en électricité ou en carburant », car « c'est aussi l'industrie du carburant solaire qui développera les carburants du futur, le GTL à partir de l'énergie solaire et l'hydrogène », a-t-il indiqué. Le ministre a plaidé pour une liberté d'accès au marché plus importante pour l'électricité exportée vers l'Europe en soulignant que « la charte de l'éner gie que propose l'Union européenne devra intégrer les facilités nécessaires à la réalisation de cet objectif ».