A l'occasion de la Journée nationale des personnes en situation d'handicap (PSH), qui coïncide avec le 14 mars, les associations SID d'Akbou et Amazday Adelsan Inelmaden de l'université de Béjaïa ont tenu à marquer une halte commémorative les 13 et 14 mars pour rappeler combien cette frange a encore besoin aujourd'hui de considération. «La vie autonome ne veut pas dire que les personnes handicapées n'ont besoin de personne, qu'elles veulent tout faire par elles-mêmes, ni qu'elles veulent vivre dans la solitude. Elle veut dire que les personnes handicapées veulent le même contrôle et les mêmes choix dans la vie quotidienne que leurs homologues valides pour qui tout cela est naturel. Ceci inclut la possibilité de grandir dans leur famille, d'aller à l'école de leur quartier, d'utiliser les bus ordinaires, d'être employés selon leur formation et leurs capacités, de pouvoir accéder, à égalité de droits, aux mêmes services et organismes de la vie sociale que les personnes valides, aux mêmes activités culturelles et aux mêmes loisirs. Surtout, comme n'importe qui d'autre, les personnes handicapées doivent pouvoir penser et parler pour et par elles-mêmes et être responsables de leur vie», indique un communiqué commun publié par les organisateurs. Cette date symbolique a été marquée par un programme riche et varié. Il a été entamé par une exposition relatant les droits des PSH, à la résidence universitaire de Targa Ouzemour. Une projection a eu lieu en soirée, suivie d'une conférence sur les droits des personnes en situation de handicap, animée par Marhab Mahiout. Le deuxième jour a vu le déplacement de l'activité vers le campus de Targa Ouzemour, dans le but de sensibiliser le plus de gens possible, avec une conférence animée par Hamlat Abderrahim. «La vie autonome est une philosophie et un mouvement de personnes handicapées qui luttent pour l'égalisation de droits, de chances et l'autodétermination», nous explique un des présents. B. Md Ouali, qui est non-voyant, s'interroge sur les inégalités de droits entre les personnes en situation d'handicap. «Ce qui est incompréhensible c'est le fait de trouver des inégalités flagrantes entre deux personnes handicapées toutes les deux à 100%», dénonce-t-il. En donnant rendez-vous pour de prochaines collaborations pour mieux représenter cette catégorie de la société, les organisateurs semblent insatisfaits de la situation actuelle des PSH et ils entendent continuer à lancer ces alertes en direction de ceux qui ont le pouvoir de changer les choses.