l Un vent de renouveau a soufflé sur Tazmalt au lendemain des élections du 23 novembre 2017. Dans l'enivrement quasi général du changement opéré par les urnes, des jeunes et des moins jeunes sont sortis prendre part à un grand volontariat de nettoyage et participer, à leur façon, à la «révolution citoyenne» initiée par la liste gagnante Assirem (espoir). On a désherbé, balayé, lavé, offert des victuailles, peint… Dans ce bouillon de bonnes volontés, des mains douées, patientes et pointilleuses ont fait leur révolution à coups de pinceaux, de crayons, d'ébauchoirs, de mirettes et de coups d'œil. Elles ont peint Tazmalt où l'on peut découvrir des murs qui portent de véritables œuvres d'art, une mini-galerie à ciel ouvert qui redonne de l'espoir. On peut y admirer une sublime fresque portant le portrait de Lounès Matoub, devenue une curiosité locale, réalisée par le jeune Abderazak Bouakline, le temps d'un retour au pays avant de repartir en France. Au-delà des couleurs et de la perfection, le déclic des urnes a mis pleine lumière sur de jeunes artistes au grand potentiel créateur, qui donnent libre cours à leurs arts dans l'ombre de leurs ateliers. Ils sont nombreux. Nous avons rencontré certains d'entre eux, un échantillon de ce que recèle Tazmalt comme valeurs sûres, trois beaux-aristes et un autodidacte débordant de projets. Portraits colorés.