Radio Témouchent a attendu ses dix ans pour atteindre l'âge de raison, ce dernier correspondant à la septième année chez l'enfant. En effet, depuis l'avènement de son nouveau directeur, il y a à peine une année, elle connaît un sympathique «relookage» à l'antenne. Notre confrère, Mohamed Miliani, l'a ainsi fait renouer avec sa mission de service public autant que le permet sa ligne éditoriale d'organe étatique. Elle est redevenue une radio de proximité, promouvant au maximum l'information locale et le divertissement. Pour le premier segment, elle l'a fait en prenant de la distance par rapport à une outrancière tendance à la propagande dont elle faisait montre au service de l'autorité locale. L'information est par ailleurs complétée par des émissions qui s'efforcent de s'éloigner d'une certaine complaisance par rapport au discours des officiels invités dans ses studios. Pour ce qui est du divertissement, le festif y a repris ses quartiers avec plus d'antenne pour la variété dans tous ses états, et surtout sans exclusive, ce qui met fin au règne d'un rigorisme de mauvais aloi. Mais il y a surtout moins de bavardages creux, comme avec les émissions «islamiates», qui ont perdu du terrain. Pis, ces émissions «religieuses» relayaient le wahhabisme à plein régime, comme pour la condamnation du Mouloud Ennabaoui, et promouvaient une rétrograde conception de la religion et de la société. Bon anniversaire Radio-Témouchent.