C'est une région totalement enclavée, nous dira d'emblée, Ahcene C., élu à l'APW de Tizi Ouzou et président du comité de village Aït Yahia de Sidi Ali Bounab. Les problèmes soulevés par la coordination de sept villages de la localité, lors d'une réunion en novembre dernier avec le P/APC et le chef de daïra de Draâ Ben Khedda, restent pour la majorité en suspens. Les villageois ont interpellé une fois de plus les pouvoirs publics sur le manque et la mauvaise qualité de l'eau potable. « Le réseau d'AEP a été réalisé avec des tuyaux dégradés. Des fuites récurrentes sont enregistrées, parfois dans des lieux trop sales, ce qui n'est pas sans risques », a déploré notre interlocuteur. D'ailleurs, rares sont les citoyens qui consomment cette eau et les robinets sont à sec 4 jours sur 7. « Nous préfèrerons l'eau de la fontaine Bouyadif, distante de 300 m du village Aït Kharcha », nous dit Arezki, un citoyen de la région. Pendant cette réunion, selon l'élu de l'APW, le chef de daïra a expliqué que le retard enregistré pour la réalisation d'une nouvelle conduite d'AEP est lié à un problème de pompe. « Pourtant, la DHW nous a promis sa réception pour le mois d'octobre dernier », dira Ahcene C, dépité. Interrogé, le P/APC de Tadmaït rassure en affirmant que cette nouvelle conduite de 6 km sera réceptionnée pour le mois de mars 2007. Pour ce qui est du revêtement en béton bitumineux de la piste de 14 km, reliant les villages au chef-lieu de la daïra de Draâ Ben Khedda, les travaux de ce projet de 6 milliards de centimes débuteront en mars 2007. L'autre problème soulevé lors de la réunion est relatif à l'état des établissements scolaires de la localité. Le directeur de l'école primaire des Frères Guechtouli a reconnu les difficultés rencontrées par ces écoles. « Notre école manque de mobilier scolaire. Nous avons eu, pour les dix dernières années, qu'une seule dotation en matériel pédagogique. Nous attendons la réparation de la citerne d'eau potable depuis six mois. Le budget alloué par l'APC est de 20 000 DA par an. C'est insuffisant », nous dit le directeur. De son côté, le P/APC de Tadmaït affirme : « Notre budget est de 4 milliards par an. 3,8 milliards pour les charges de fonctionnement de l'APC. On ne pourra pas faire grand chose avec la somme restante. On leur consacre un budget de 500 000 DA par an. » Dans leur longue requête de 11 points, la coordination demande la réouverture du bureau de poste fermé pour des raisons sécuritaires, la transformation de la salle de soins d'Aït Kharcha en centre de santé et le raccordement de Sidi Ali Bounab au gaz de ville. En période hivernale, les pénuries du gaz paralysent les villageois. Ils réclament, en outre, la mise en valeur de l'importante forêt, ce qui permettra sans aucun doute à de nombreux jeunes chômeurs de travailler. La production du liège dans cette forêt était, par le passé, très importante.