De par l'immensité de son étendue qui atteint 3 225 529 ha, soit 1,36% de la superficie totale de l'Algérie, couvrant ainsi un rayon de 400 km de long et un autre de 150 km de large, la wilaya de Djelfa est incontestablement la région agropastorale et forestière la plus importante de la steppe algérienne. En outre, sa géographie limitrophe avec 9 wilayas telliennes, steppiques et présahariennes lui confère la particularité d'avoir trois reliefs différents successifs : une zone montagneuse, des Hauts-Plateaux et un espace présaharien dit aussi prédésert. La répartition de ce vaste espace se traduit par 2 293 916 ha, soit 71,12% réservés au parcours pastoral, 4016,59 ha, soit 12,45% sont à vocation agricole et 189,921 ha, soit 5,89% sont boisés. Selon des études spatiales, la dégradation du milieu naturel a frappé de plein fouet près de 93 849 ha, soit 2,9% de la superficie totale, 1127,491 ha, soit 34,8% restent sous la menace directe de la désertification et 393,515 ha, soit 12,2% le sont dans une moindre mesure. Les causes de ce déséquilibre environnemental sont multiples, d'abord les modifications climatiques caractérisées par de faibles et irrégulières précipitations, ensuite l'activité humaine tels le surpâturage, la surexploitation des terres, l'irrigation mal conduite et la mécanisation à outrance des moyens de production agricole. En interagissant, tous ces aléas de la nature et ces pratiques humaines ont eu pour effets cumulés de maltraiter les sols. Résultats, les sols s'éclaircissent à cause d'une destruction du couvert végétal et d'une double érosion, hydrique et éolienne. A terme, le potentiel agropastoral se trouve réduit, voire, au pire, anéanti, ce qui retentit sur les ressources en eau et c'est ainsi que le chemin est frayé pour une avancée certaine du désert. Les solutions techniques telles que la mie au point de ceintures vertes, ayant jusqu'ici montré leurs limites, l'accent est mis aujourd'hui sur la participation des communautés rurales à la recherche de solutions sur le redéploiement des stratégies traditionnelles. Ce que fait en ce moment le HCDS.