Constat Celles de cette wilaya, qui occupent 7% de son territoire, sont insuffisamment protégées contre la coupe illicite, de l'avis même de responsables du secteur. Selon la conservation des forêts, le montant «dérisoire» des amendes pour coupe illicite ou destruction d'espaces forestiers par le pacage est loin de «dissuader» les contrevenants, qui continuent à sévir. Les responsables du secteur tentent, toutefois, depuis quelques années, d'inverser cette tendance par le recours à l'association des riverains au programme de plantations forestières. Cette initiative porte sur la création de vergers arboricoles sur 400 ha à travers les zones les plus déboisées des communes de Amedjel, Ounougha, Maâdhid et Hammam-Dhalaâ. Le même programme a entamé le rajeunissement des bois de M'sila touchant, jusqu'à présent, une surface totale de 1 067 ha, plantés essentiellement d'espèces adaptées aux conditions climatiques locales dont l'olivier, le pistachier, l'amandier, l'abricotier, le figuier, le pommier et le poirier. La conservation des forêts s'attelle, en outre, à limiter à 1 000 ha les superficies d'alfa récolté annuellement sur le domaine forestier public, mais les responsables considèrent que le prix de 7 000 DA pour la tonne d'alfa encourage un nombre important de paysans à exploiter anarchiquement la steppe étendue du Hodna. D'autres actions directes de protection des bois de M'sila sont initiées et portent annuellement sur le traitement de 2 150 ha infestés par la chenille processionnaire, la réalisation de travaux de correction torrentielle, en plus de l'installation de 100 km de brise-vent et la protection du bassin versant du barrage de K'sob. La conservation des forêts a lancé, depuis 4 ans, des opérations d'entretien des bois existants et de fixation des dunes, qui ont généré 245 emplois dans les localités concernées. Parallèlement, le programme de mise en valeur a élargi, chaque année, l'espace boisé de 200 ha durant la même période, notamment à Ouled-Mansour, Sidi-Ameur et Tamsa. Pour les responsables du Haut-Commissariat pour le développement des steppes et l'inspection de l'environnement, l'impact de ces actions «très importantes» est tributaire d'un système efficace de contrôle et de l'adhésion des habitants des régions ciblées où l'embouche des cheptels locaux constitue la menace la plus sérieuse pour les vastes parcours de cette wilaya.