À Djelfa, on coupe le bois car la bonbonne de gaz, cet hiver, a atteint des prix faramineux. C'est dire que pour combattre la désertification, il ne suffit pas de construire une ceinture d'arbres pour faire reculer le désert. Il faut penser vert, certes, mais penser homme aussi. Sans l'exploitation des énergies renouvelables à prix accessible, l'environnement continue à pâtir. La wilaya de Djelfa a cela de particulier, qu'elle a battu à plat de couture la plupart des autres wilayas steppiques : elle bénéficie d'une couverture forestière assez importante. La surface du barrage vert est de 30 548 ha de pins d'Alep. Mais si elle est prépondérante par rapport aux autres régions de la steppe algérienne, elle ne couvre qu'une minime partie de la wilaya. Il faudrait accroître les efforts accomplis de 12 à 14% pour assurer un équilibre intéressant de l'écosystème. Le plan national de reboisement adopté par le gouvernement en 2002 prévoyait 60 360 ha de terre à reboiser à Djelfa sur une période de 20 ans. 5000 ha sont en cours de réalisation. Par ailleurs, il va falloir veiller à ce que la destination finale des terres soit respectée et non détournée pour l'exploitation de l'agriculture.