À El Hadjar, l'alerte est générale. Dans cette commune de plus de 35 000 habitants, située à 11 km du chef-lieu de wilaya, les élus ont vu à la baisse leur budget primitif 2007. A peine 90 millions de dinars pour répondre aux besoins immenses de cette commune, hier, fer de lance de l'industrie sidérurgique algérienne, El Hadjar est entrée dans l'anonymat au lendemain du nouveau découpage portant création de la commune de Sidi Amar distante de quelque 3 km à peine. Dans cette commune, où le chômage et la malvie ont atteint leur paroxysme, tout est absent. Pour peu qu'une haute personnalité de l'Etat pointe dans la wilaya pour une visite de travail et d'inspection, réquisitionnant de fait le chef de daïra et le P/APC. Les cadres communaux se font la belle. Ce fut le cas ce lundi avec l'arrivée de Amar Ghoul, ministre des Travaux publics. Pas un seul responsable au niveau de la commune de Sidi Amar ou d'El Hadjar. « Le secrétaire général est à la daïra », répondent les proches collaboratrices des secrétaires généraux de ces 2 APC. « Les secrétaires généraux ne sont pas dans notre daïra », rétorquent les agents de la daïra d'El Hadjar. Malgré les efforts consentis par les services de la daïra et certains élus de ces 2 communes, la situation a atteint le point de non-retour. Tant et si bien que lors de sa toute dernière sortie dans la commune de Sidi Amar, le wali, très en colère, s'est adresssé au chef de la daïra d'El Hadjar et au P/APC : « Considérez-vous comme étant tous les deux suspendus de vos fonctions. »