L'instruction ministérielle n° 06-05, du 23 août 2005, assujettissant tout commerçant à déclarer sa marchandise au niveau du carrefour 35 et à être contrôlé sur des barrages de la douane et des services de sécurité, continue de faire des vagues. Aujourd'hui, c'est la population de Nedroma, toutes activités commerciales confondues (industriels, commerçants et consommateurs) qui, dans un lourd rapport bien ficelé, s'adresse aux hautes autorités de l'Etat pour un éventuel allègement de ces mesures ou carrément avancer ces « frontières » qui ne disent pas leur nom sur la bande frontalière. « Là où le trafic s'opère, pas à 35 km des barrières entre le Maroc et l'Algérie. » « Mesures répréssives » D'ailleurs, ces mesures répressives ont fait beaucoup de victimes qui, n'étant pas au fait de cette loi ou pour un contretemps, ont omis de se présenter au carrefour ou circulant avec une autorisation datant de la veille. Toute personne des 19 communes de cette région frontalière ayant contrevenu à cette circulaire risque gros : une amende équivalent à dix fois la valeur de la marchandise, saisie du véhicule et une condamnation à la prison qui peut aller jusqu'à 20 ans. Les citoyens de cette région, pénalisés par ce « visa absurde » sont autant pénalisés que les commerçants, puisque les prix des produits ont vertigineusement augmenté. « C'est un embargo pour des Algériens d'une région de notre vaste pays, et c'est injuste parce que ce n'est pas de cette manière qu'on va venir à bout de la contrebande, la preuve... » En attendant, il n'est toujours pas intéressant de faire son marché dans cette région...