Si cette loi a quelque peu ralenti les transactions illégales, force est de croire que les trafiquants, aidés par des complicités à tous les niveaux, réussissent toujours à acheminer leurs marchandises vers la frontières. En 2005, pour lutter contre le trafic en tout genre sur la bande frontalière, une circulaire ministérielle a été signée, obligeant tout commerçant à destination de cette région à exhiber factures et déclarations d'impôts au niveau du carrefour 35, véritable frontière (postes de la gendarmerie nationale et des douanes). Et même si cette loi a quelque peu ralenti les transactions illégales, force est de croire que les trafiquants, aidés par des complicités à tous les niveaux, réussissent toujours à acheminer leurs marchandises vers la frontières par des moyens subtiles, tandis que les véritables commerçants, ceux qui alimentent la population de Maghnia, Ghazaouet, Nedroma, Bab El Assa et MArsat Ben M'hidi, sont pénalisés par trop de bureaucratie et d'abus de pouvoir. Résultat : les Algériens de la région frontalière achètent plus cher les produits de première nécessité et vivent la crise de certaines denrées alimentaires, comme la farine, par exemple. « Nous sommes sanctionnés, comme si nous n'étions pas des citoyens à part entière. » Pour protester contre cette « injustice », des vendeurs en gros, suivis par des détaillants, ont fait grève. Autorisation de circuler Mais rien n'a changé. Cependant, nous venons d'apprendre que des articles de cette circulaire ont été abrogés : des produits n'étant plus assujettis à cette autorisation de circuler (Passavant). Curieusement, au niveau du carrefour 35, les services de sécurité continuent de les soumettre au Passavant. « Nous n'avons rien reçu pour l'application ! » ? se défendent les services de la douane et de la gendarmerie nationale. Où est la faille alors ?