Le coup d'envoi de la première édition du Festival culturel international de musique andalouse a été donné, lundi soir, à la salle Ibn Zeydoun. Après un bref discours prononcé par le commissaire général du festival, Rachid Guerbas, deux associations de musique andalouse, à savoir Al Fan wa Annachat et Al Djazaîriya al Mawssilya se sont succédé sur scène. Avec art et dextérité, ces formations ont présenté un remarquable répertoire musical. La deuxième partie du programme a été consacrée aux artistes afghans Khaled Arman et Siar Hashimi. Ces derniers ont été formés à l'âge de cinq ans aux « tablas ». L'artiste Khaled Arman a présenté à l'assistance son instrument musical fabriqué en bois de mûrier et peau de chèvre. « Avec cet instrument, on joue de la musique aussi bien savante que populaire. Il y a une phrase en Afghanistan qui dit qu'un musicien passe une partie de son temps à accorder son instrument et l'autre partie, il la passe à jouer faux », dira-t-il ironiquement. Prenant sa tabla, il a gratifié le public de belles interprétations langoureuses dont, entre autres, un solo à cinq temps. Son compatriote Siar Hashimi a, lui aussi, enivré les présents de notes musicales indiennes à deux mouvements ensorceleurs. Outre la tabla, il maîtrise également des percussions traditionnelles comme le « zerbaghali », « le dolak », « le dlak » et le « daf ». Complices, les deux artistes ont présenté ensemble d'autres compositions musicales. Le festival se poursuivra ce soir avec deux têtes d'affiche : l'association Nassim el Andalous et Zid Gharsa du Maroc.