En visite de travail en Algérie, le ministre du Commerce, Raul De Nuez Ramirez, s'est rendu hier à Djelfa afin de s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de construction de la clinique ophtalmologique internationale, lancée par l'Etat cubain en début d'année. Il était accompagné de son ambassadeur Roberto Blanco Dominguez et du directeur de cabinet du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en ce qui concerne la partie algérienne. Selon une source informée, la délégation cubaine, constituée majoritairement d'experts et d'élus de la nation, a affiché beaucoup de satisfaction à l'issue de son inspection au niveau des deux chantiers contigus, la clinique proprement dite et le bloc de logements d'astreinte, réservés aux personnels expatriés. « Je suis agréablement surpris par la célérité des travaux. Il y a 8 mois, ce n'était qu'une idée en gestation. Aujourd'hui, les deux ouvrages confondus connaissent une moyenne de réalisation de 80% ! », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Je suis certain que les conditions de travail seront des plus favorables et c'est là un pas supplémentaire dans la coopération algéro-cubaine dans laquelle Djelfa représente le maillon le plus fort. » Pour rappel, l'Etat de Cuba a conclu un accord de coopération avec l'Algérie dans le domaine médicochirurgical-ophtalmique en projetant d'implanter quatre cliniques au niveau de Djelfa, Ouargla, El Oued et Béchar. A l'instar des trois autres cliniques, celle de Djelfa, édifiée sur une assiette de terrain de 10 975 m2, est un hôpital intégré d'une capacité totale de 60 chambres à 2 lits, financé en totalité par Cuba dans le cadre d'une couverture communautaire. Il comprend un laboratoire d'analyse doté d'un matériel de dernière génération en vue de bilans de l'œil in situ, 10 blocs opératoires sophistiqués sous la conduite de 40 chirurgiens appelés à effectuer près de 100 000 interventions de toute nature et à intervenir accessoirement pour des tâches d'enseignement et de recherche, tel qu'il est prévu dans la clause de l'accord bilatéral, inhérente au transfert de technologie. Il y aura en appoint une salle des urgences qui fonctionnera H24, en sus de prestations médicales ambulatoires. L'objectif étant non seulement de contribuer à l'élévation de la qualité visuelle en prodiguant des soins contre les maladies oculaires traditionnelles, grâce à des thérapies intensives, mais aussi de traiter certaines formes de cécité. Les prix applicables seront ajustés à la dimension de l'intervention chirurgicale, et dans tous les cas, défieront toute concurrence, car dix fois moins chers qu'en Europe, dit-on.