L'ouverture de la session criminelle automnale a été consacrée, hier, à une affaire d'association de malfaiteurs, de falsification de documents officiels et de faux et usage de faux. Parmi les huit inculpés, quatre seulement étaient présents dans le box des accusés alors que le reste se trouve en état de fuite. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, la genèse remonte au mois d'avril de l'année dernière lorsque les services de sécurité ont démantelé un important réseau spécialisé dans la falsification de pièces administratives, de pièces d'identité nationale et d'actes de propriété. Les membres de ce réseau ont ainsi réussi à vendre un grand nombre de lots de terrain dans la daïra d'Es Sénia à l'aide de faux documents en imitant ceux délivrés par l'agence foncière. C'est à partir des plaintes déposées par des victimes ayant acquis des lots de terrain, qui se sont avérés avoir été déjà cédés à d'autres personnes, que les investigations ont été entamées. Une quinzaine de personnes ont été ainsi victimes des agissements frauduleux de ces trafiquants. Vu la gravité des faits reprochés aux accusés, le président de la cour criminelle a reporté le début de l'audience à l'après-midi. A l'heure où nous mettons sous presse, les inculpés n'ont pas encore tous comparus et le procès se poursuit toujours.