Pour 5 466 candidats présents à l'examen du BEF, 2 142 ont été admis, soit un taux de réussite de 39,19% pour des sujets d'épreuves considérés abordables par l'ensemble des enseignants. Les garçons, au nombre de 2 563, ont réalisé un score de 34,02% avec 872 admis. Les candidates présentes pour un total de 2 903, elles, réalisaient un meilleur résultat avec 1 270 admises, soit 43,74%. Et au hit-parade des établissements les plus performants, les trois premiers sont Emir Khaled à Aïn Témouchent, Inar Sid Ahmed et Emir Abdelkader à Béni Saf, tous accueillant une population scolaire issue d'un milieu socioculturel favorisé. Mais au-delà de ces données brutes, on relève que le résultat au BEF avait été relativement meilleur en 2003 avec un mitigé 46,42% de réussite, un résultat qui classait tout de même Aïn Témouchent dans un troisième flatteur rang au niveau national. Mais, ce qui ajoute au paradoxe, en 2002, le taux de réussite était de 54,24%, classant la wilaya au cinquième rang. La logique de ces résultats en baisse échappe encore à l'analyse, hormis les habituelles supputations. Parmi celles-ci, des difficultés avaient été rencontrées cette année en trois épreuves, les plus « difficiles » ayant été les sciences, l'histoire/géographie et, dans une moindre mesure, les mathématiques. « Pourtant, Aïn Témouchent cartonnait toujours en sciences ! », s'étonne le chef de service des examens qui indique que les chefs d'établissements auront incessamment à se pencher sur les causes du recul enregistré. D'autres disparités ont intrigué, telles celles de quatre CEM voisins en zone urbaine et en zone rurale. Ainsi, pour les premiers, au niveau du chef-lieu de wilaya, Emir Khaled s'est classé premier de la wilaya alors que Max Marchand, dont les résultats étaient toujours honorables, est tombé à la 48ème place. De même à Oulhaça, Souk El Ténine s'est classé cinquième alors que Bouhimidi qui lui est mitoyen est positionné trente-cinquième. La seule explication qui paraît plausible est celle qu'a avancée un responsable pédagogique qui notait que la baisse des résultats ne serait pas sans relation avec le fait que les sujets des examens auraient tendance à privilégier l'hypothético-déductif, c'est-à-dire à jauger les capacités et les compétences plutôt que les savoirs mémorisés (le parcoeurisme ) sans traduction sur le savoir-faire, savoir être et savoir devenir. Ce qui serait plutôt réconfortant !